mercredi 29 février 2012

Mais où est-elle ?

Oui, depuis là où je suis, j'entends la foule qui scande : "Fola ! Fola ! Fola !". J'entends vos signaux de détresse, votre inquiétude, votre angoisse dirais-je même !!! Mais où est-elle ? Bon sang, où est-elle ? Pourvu qu'elle revienne... Comment peut-on survivre sans elle ? Comment mais commen-en-en-ent ??? 

Heureusement, je peux répondre à l'une de vos questions et de loin la plus importante (la preuve c'est le titre de ce post). Où suis-je ? Eh bien, mes chers amis, c'est fou mais je suis en vacances. Alors pour le reste, comment survivre sans moi, tout ça tout ça, je n'ai qu'une réponse "les cocos, z'êtes des grands maintenant, le père noël n'existe pas, la petite souris j'en parle même pas et survivre sans Fola, bah débrouillez-vous !". 

Voilà, je promets juste de revenir plus en forme (enfin j'espère) avec plein d'articles (on fera c'qu'on pourra en vrai) et plein de joie et d'allant (bon, ça c'est normal en fait).

Bonnes vacances et à très vite !

vendredi 24 février 2012

Zarafa

Mercredi fut le jour de la 2eme toile de Wan. Cette fois-ci, forte de ses expériences de longs métrages en dvd, j'ai opté pour Zarafa. Un dessin animé français, bien de chez nous, parce que haro sur l'envahisseur américain et ses disneys, ses dreamworks... Bon, en même temps, j'avoue que ça ne sera pas toujours le cas, un bon disney de temps en temps, c'est quand même pas pour me déplaire, mais aujourd'hui, haro, j'ai décidé !
Par ici, Coco, pour en savoir plus.

D'abord, je vais te raconter l'histoire, mais pas trop, parce que moi, vois-tu j'y suis allée sans en savoir grand chose et je ne m'en suis que mieux portée ! Zarafa, donc,  c'est une très belle histoire d'amitié entre une girafe et un petit garçon, avec en plus au programme, aventures, larmes, rires... Donc bon, sur le papier, c'est à peu près ça mais en vrai, c'est beaucoup plus que ça. Zarafa, c'est un voyage... Un voyage en Afrique, un voyage dans l'histoire, un voyage musical. Un chouette voyage où l'on rêve, où l'on se laisse envoûter par de superbes musiques (orientalisantes), par de superbes dessins (oui, des dessins, au placard la 3D, vive la 2D et ses tracés précis, ses couleurs choisies, sa poésie), par de superbes seconds rôles (pour l'adulte que je suis, ce sont bien les seconds rôles qui avaient le plus de charme, Malaterre le farfelu, interprété par François-Xavier Demaison ou le séduisant et mystérieux Hassan) ; un joli voyage pour enfant et adulte grâce à des lectures sur plusieurs niveaux (et non pas par des allusions caca-pipi-prout-sexe à la Shrek - enfin, ne te méprends pas j'aime bien Shrek, mais ça fait aussi du bien de voir des dessins animés qui ne misent pas tout sur la franche rigolade mais qui font un peu le pari de l'intelligence.  J'aime bien moi que mon cerveau fasse un peu de sport.). De ce point de vue les passages sur Charles X sont d'un réalisme caricatural parfait (oui, je me la joue oxymore et alors ? J'suis chez moi, j'te rappelle) et la dureté inhumaine de l'esclavagisme, en filigrane, ne nous apparaît que plus glaçante . Du côté de Wan, il est clair que pour un enfant de 3 ans, cette histoire est un peu complexe, quand T'chéri lui a demandé de quoi ça parlait, ça a été un peu touffu et même assez confus "La girafe, il l'a enfermée... et la vache, elle allait dans le ballon... et puis, il l'a attaqué... mais ça faisait pas peur, ça faisait juste un petit peu peur !", T'chéri m'a regardé un peu paumé, moi j'ai su remettre les épisodes dans le bon ordre. Cependant, Wan a été scotché tout du long, il a même pleuré à la fin ! Non, ce n'était pas l'émotion, il hoquetait "mais Maman, je veux pas que ce soit fini, moi ! Je veux encore le dessin animé" pourtant, 1h20, je trouve ça honorable pour ma part. Il a été enchanté et comme un petit patchwork de souvenirs c'est un certain nombre de séquence qui l'a marqué.

Le petit bonheur de ce film : les dessins, les silhouettes allongées, les expressions des personnages, une certaine atmosphère de douce rêverie, ça rappelle la poésie de Michel Ocelot (Kirikou, Les contes de la nuit...). C'est une jolie fable africaine, une satire qui prône l'humanisme, un dessin animé intelligent et sensible. Bref, c'est bien, c'est même très bien !
Le petit malheur : Du côté des loulous, si vous êtes équipés d'un petit modèle pétochard, certaines scènes avec un méchant chien peuvent être impressionnantes ! Enfin, moi je trouve, parce que Wan, ça ne lui a fait ni chaud ni froid (mais nan, j't'assure mon fils n'est pas un sociopathe !). Du côté des grands, parfois le scénar part un peu beaucoup dans le mélodrame à la Rémi sans famille. Préparez les mouchoirs, l’œil va s'humecter (c'est bien, faut faire marcher les glandes lacrymales). Et puis, parfois, ça peut être violent, l'image en elle-même ne l'est pas, c'est d'ailleurs sûrement la raison pour laquelle Wan n'a pas été trop impressionné, en revanche, moi, l'adulte, je me rendais compte de la dureté de certaines scènes, de certains personnages, de certaines situations, un film bien plus dur qu'il n'y paraît en réalité !

Bon film et à très vite !

mardi 21 février 2012

A l'at-tag !

Alors, oui, voilà, il paraît que j'ai été taggée ! C'est fou c't'histoire, mon premier tag, la blogosphère est décidément pleine de surprise. Alors oui, je parle de tag mais qu'est-ce que c'est que c't'affaire ? Alors, je t'arrête tout de suite, toi, là, derrière, il n'est nullement question de me voir me faire écrire un nom bizarre à coup de bombe de peinture sur tout le corps. Non, il est plutôt question de jeu de blog en blog, pour mieux faire connaissance. Et alors, voilà, bah moi, j'ai été taggée par une jeune dame du nom d'Isabelle qui œuvre sur un blog où je butine régulièrement La tête dans les Etoiles.

Les règles de ce tag quelles sont-elles mes cher(e)s ami(e)s ?

Tag 
1 – Vous devez publier les règles 
2 – Chaque personne doit écrire 11 choses à propos d’elle 
3 – Répondre aux 11 questions puis créer 11 nouvelles questions pour les personnes taguées 
4 – Vous devez choisir 11 personnes et mettre un lien de leurs blogs sur votre post 
5 – Rendez-vous sur leurs blogs afin de leur dire qu’ils ou elles ont été tagué(e)s 
6 – Ne faites aucun tag sans les prévenir 
7 – Vous devez obligatoirement taguer 11 personnes. 

Oui, alors bon, comme chacun sait, je suis du genre belle et rebelle ! Comment ? Je n'entends pas bien ? Je suis ? Je suis surtout ? Belle ? Allons donc petit flatteur, c'est vrai mais chut quand même ! De toute façon là n'est pas la question. Je disais donc comme je suis du genre belle et surtout rebelle, moi les règles je vais les enfreindre, parce que de toute façon, on est bien d'accord pour dire que ce qu'il y a de plus drôle dans une règle, c'est de la braver, hein ! Alors, alors, je publie les règles (1), je vais écrire 11 choses à propos de moi (2), je vais répondre aux 11 questions (3) mais je vais sauter les histoire de retag, libre aux bloggeuses et lectrices de répondre à ce tag, bien sûr.  
Commençons par les 11 choses à propos de moi : 
1) Je mange beaucoup de pâtes, j'ai toujours mangé beaucoup de pâtes et je mangerai toujours beaucoup de pâtes. Ceci n'est nullement lié à un souci économique mais bien plutôt à une addiction forte à la pasta. Et si elle est bolognèse, j't'en parle même pas. 
2) Un cheveu dans mon plat m'amène directement en face de la cuvette (oui, oui, on parle bien de celles des toilettes), voire même l'idée d'un cheveu dans mon plat. D'ailleurs, là rien que d'évoquer le concept, je me sens mal ! 
3) Mon premier chat s'appelait Pompon, mon 2eme Figaro, mon troisième Rimbaud, mon quatrième Flocon, mon cinquième Plume et mon sixième Picasso ! Je te laisse en déduire ce qu'il y a à en déduire. Si tu as une explication, je serais tout de même bien curieuse de l'entendre ?! 
4) J'ai une peur panique du noir, je parle bien de l'obscurité hein. Parce que j'arrive plutôt à me contenir quand un monsieur noir est à côté de moi ! 
5) Je voue un culte à Boris Vian et si t'en dis du mal, t'vas voir ta gueule à la récré ! 
6) Lorsque j'étais enceinte de Wan, j'ai pleuré d'émotions devant Beethoven ! Oui, nan mais nan, t'as pas bien compris là ! Je parle du film, avec le saint-Bernard et la famille neuneu, ça y est tu les remets ?
7) Je vis dans une relation libre avec mon T'chéri. Il accepte sans aucun souci que je sois amoureuse d'autres que lui. Il y a 4 jours, je lui ai annoncé que j'étais amoureuse de mon étendard à linge, il n'a même pas réagi et pour cause, avant lui, il y avait eu mon slim rouge, ma paire d'escarpins pour le baptême de Wan, mes créoles, mon wok, mon dernier porte-monnaie, mon sac Vanessa Bruno... j'y peux rien, je suis un vrai cœur d'artichaut. 
8) Quand des personnalités meurent, j'adore en faire des blagues, avec une personne qui se reconnaîtra ! Dans les meilleurs en date "Withney Houston, c'est Bobby Brown qui l'a coulé ! De toute façon, elle a "cracké" ! " Et une qui n'est pas de moi, mais qui m'a bien tordu : "Houston ne répond plus !"
9) Cela fait à peu près 7743 jours que je n'ai pas vécu une journée sans boire un thé, voire 2, voire 3... Il y a des choses sacrées tout de même ! 
10) Quand j'ai un coup de mou, je regarde des films kitsh à base d'histoires d'amour à 2 balles. Je les ai en Dvd et certains ne sont parfois même pas sortis en salle ! La palme : Le feu sur la glace, avec Moira Kelly et D.B. Sweeney. Ceci dit, j'assume complètement. 
11) je n'ai ni les yeux bleus, ni les cheveux blonds, ni de couettes à ruban rouge. Et non... Je ne suis pas Anita ! Ah excuse, je me suis laissée emporter là, j'ai cru un instant qu'on jouait à Qui est-ce


Les 11 questions d'Isabelle


1. Que penses-tu des tags ?
Ecoute, j'ai toujours été plutôt Graff' mais le tag pourquoi pas, loin de moi l'idée de briser un mode d'expression ! Ah ? On parle des tags de blog en blog ? Eh bien pourquoi pas. J'aime le côté portrait chinois de l'exercice. 
2. Quel est le dernier bouquin que tu as aimé ?
Bon, on va dire que je me répète et au risque d'en remettre une couche : La nuit sacrée de Tahar Ben Jelloun. Mais en ce moment, je suis aussi en plein dans La Bête humaine de Zola et je ne veux pas la jouer teasing, mais z'allez sûrement en entendre parler prochainement ! 
3. Contre quoi voudrais-tu pousser un coup de gueule ?
Contre la société qui va toujours trop vite, trop loin, contre cette impression d'être sans cesse poussée, écrasée vers ce que l'on doit faire, ce que l'on doit penser, la bonne manière de réfléchir, la bonne manière de croire, la bonne manière de vivre. Globalement, contre le politiquement correct et les diktats d'une certaine intelligentsia qu'on nous repasse partout et sans cesse. La stigmatisation parce que tu ne penses pas comme tu devrais penser, ça me saoule particulièrement en ce moment ! 
4. De quoi as-tu peur dans la vie ?
D'une mort indigne, écrasée par les toilettes d'une fusée qui se crashe par exemple, du genre Dead like me. Qu'un jour un cafard vienne me ramper sur la tête (oui, nan mais ce sont des choses qui arrivent), de ne jamais avoir mon permis (comment ça, ça devient obsessionnel ?). Wouala, wouala que pourrait-il y avoir de plus grave exactement ?
5. Qui fait la cuisine chez toi ?
Le plus souvent moi, parce que je suis celle qui gère le quotidien. Mais le T'chéri est un maître aux fourneaux et quand il s'y met, j'avoue humblement n'être que son "young padawan". Message perso au passage, T'chéri ton pain d'épice en pain perdu et ta crème anglaise à la cannelle était en effet excellentissime ! Il ne me semble pas de l'avoir dit, c'est donc chose faite...
6. Où aimes-tu aller te balader ?
Dans de jolis parcs parisiens, le plus souvent au parc Kellerman dans le 13eme, car ce n'est pas loin de chez moi mais j'adore aussi le jardin des Tuileries, le jardin des Plantes, le parc Montsouris... 
7. Réfléchie ou impulsive?
Réfléchie-impulsive. La preuve, je viens de répondre la première chose qui me venait mais maintenant faut que je réfléchisse pour te l'expliquer. Globalement, il y a des choses que je sais et des choses qui demandent réflexion. Ça t'a vachement fait avancer le schmilblick c't'histoire !
8. Jupe ou pantalon?
Les 2 voire les 3, quid de la robe ? Mais, de fait, beaucoup plus souvent pantalon que jupe, parce qu'on en dira ce qu'on veut mais le jean pour courir après les loustics c'est quand même vachement plus pratique que la jupe crayon (que j'adore par ailleurs). 
9. Mariage ou PACS ou concubinage... ou rien (oh qu'est-ce que je suis indiscrète moi alors) ?
Mariage, avant d'avoir des enfants, avec la robe blanche, l'église, la famille, les amis, la valse en ouverture de bal et la soupe à l'oignon avant d'aller convoler ! Comme quoi une fola, ça peut être archi conventionnelle en fait !
10. Tu préfères porter des moon boots ou des tongs ?
A vrai dire, ça dépend, le problème c'est que la tong, dans la neige, ça te fait le pied bleu et la moon boot en plein été, ça te fait le pied qui sent ! 
11. Tu les portes pour aller où ?
Evidemment et ça coule de source, les moon boots pour aller à un vernissage, une avant-première huppée, la remise des Césars ou les Victoires de la musique classique, parce que tout de même des moon boots avec une robe JC de Castelbajac, ça te fait une allure folle, les tongs pour jardiner, car j'adore que la terre vienne me chatouiller les orteils (ou de l'art de raconter n'importe quoi, by me !)  

Si tu veux répondre à mes 11 questions, quelque part (sur ton blog, en commentaires, tout ça tout ça), les voici : 
1) Plutôt camembert ou emmental ? 
2) Si tu te retrouvais sur une île déserte (qui possède éventuellement l'électricité) et que tu ne pouvais y apporter qu'un objet, quel serait-il ? 
3) Qu'est-ce que tu penses de la betterave comme régime alimentaire chez le mouton des highlands (peut-être un début de solution pour avoir de la laine rose 100% naturelle) ? 
4) Thé ou café ? 
5) Quel cd écoutes-tu le plus en ce moment ? 
6) Tu dors de quel côté du lit ? 
7) Et dans quelle position ? 
8) Plutôt vin rouge, vin blanc, rosé ou alcool fort ? Et lesquels exactement ? 
9) Comment as-tu atterri ici ? 
10)  C'est quoi ton plus joli souvenir d'enfance ? 
11) Des extra-terrestres ? Oui, non ? Ils sont déjà parmi nous ? 

Bon mardi gras à tous et à très vite !

lundi 20 février 2012

De la brièveté de la brève #19

Semaine terminée, ouf ! On a tenu à grand coup de J-7, J-6, J-5... avant les vacances, et pourtant j'ai largement flirté avec l'idée de me recoucher, de ne pas emmener Wan à l'école et de végéter presque tous les matins ! Ce qui prédomine en ce moment chez moi, c'est mon dynamisme, mon énergie... Oui, je sais je suis limite fatigante à suivre !!! Nan, sans rire, parfois j'ai envie de me secouer, mais le temps que je termine cette pensée, je suis déjà rattrapée par ma large envie de m'étaler dans le canapé, une tasse de thé bien chaud dans les mains, un grand plaid moelleux sur les jambes et la télé qui ronronne des séries américaines prémâchées, voire prédigérées... Cependant, je n'ai pas cédé à la langueur, j'ai pris mon courage à deux mains et je n'ai pas hiberné (comment ça, tu entends le mot "dommage" sortir très fort de sous mon crâne ? Non mais c'est juste une impression.). Quoi de neuf donc dans cette dernière semaine ?

Mardi, petite réunion avec le maître, mince j'ai oublié le "livret scolaire" de Wan. Euh... Il n'y a que moi que ça choque ces histoires de livret scolaire pour des enfants de 3-4 ans ? Je reste interloquée ! Évaluations, livrets scolaire, enfants en difficulté, enfants performants... On m'aurait menti, c'est déjà à la fin de l'année que Wan passe son bac ? Le temps file dites donc ! Le maître en profite quand même pour me dire que ça se passe assez bien avec Wan et qu'il n'a pas le même ressenti que la maîtresse. En l'écoutant, je mesure la différence entre un enseignant dont c'est la vocation et un enseignant dont c'est le métier. Ca change malheureusement tout. D'ailleurs, dès le mercredi soir, lassée par ces histoires maître/maîtresse, j'explique à Wan qu'avec la maîtresse, il ne doit pas faire de blagues, il doit bien lui parler, bien articuler, parce qu'elle ne comprend pas toujours tout. Tant pis, si je laisse entendre que la maîtresse est un peu lente, c'est finalement de bonne guerre au vue ce qu'elle me raconte sur Wan. Dès le lendemain, la technique fait ses preuves ! Lorsque le T'chéri récupère Wan, la maîtresse n'est que compliments : "Alors Wan très bien aujourd'hui ! Il a fait tout ce que je lui demandais, il a bien suivi les consignes, très bien". Wouala, un problème de régler : la maîtresse n'a pas d'humour !
Vendredi, ce sont les vacances !!! Oui, les vacances, on va faire plein de choses et on ne va rien faire ! On va tous aller plus ou moins à notre rythme. A nous les grasses mat', les cinémas, les bonnes balades... J'ai déjà dit que j'aimais les vacances ??? Et d'ailleurs, des vacances qui commencent bien avec des amis qui viennent déjeuner avec leurs propres loustics, tout ça dans une super ambiance. Un Wan qui ne cesse de nous faire rire avec des remarques très personnelles. Du type, en montant dans l'ascenseur avec un voisin, celui-ci appuie sur le bouton de son étage et sympathique/bien élevé appuie également sur le bouton de notre étage, remarque de Wan en direction du voisin "Eh ! Toi, tu appuies sur tous les boutons !!!" Bon bah voilà, ça donne envie de nous rendre service, on va marquer des points auprès du voisinage !

Bonne semaine à tous et à très vite !

samedi 18 février 2012

Un poisson très doué

Tiens, ça fait longtemps qu'on n'a pas parlé du développement des neurones littéraires des loustics. Remédions-y donc ! Alors, alors, qu'est-ce qu'on met sous la dent, ou plutôt sous les yeux et entre les mains d'un loustic qui aime les poissons et la réponse à ses pourquoi ? Comment ça, vous ne possédez pas ce genre de loustic ? Bon, bah ça marche aussi avec le loustic qui aime les jolies images, les poissons (un peu quand même) et les drôles d'histoires étiologiques. Euh... oui, tout à fait, ça veut dire la même chose mais peut-être es-tu équipé, toi, là, derrière l'écran, d'un modèle qui se définit par des grands mots ! Or, donc (comme dirait un ami cher), qu'est-ce qu'on lui donne à c't'enfant ? Eh bien, on lui donne : Un poisson très doué.
Tu le trouves par ici
Oui, en effet, si tu es assidu ici, ça te dit vaguement quelque chose. C'est normal, c'est le petit souvenir qu'on avait ramené de l'aquarium de la porte Dorée. On a laissé le temps à ce bouquin de mijoter et d'infuser. Avant de le conseiller, je voulais m'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un feu de paille. C'est donc officiel, ce n'est pas un feu de paille, c'est bien un livre testé et approuvé par le Wan, par le T'chéri et par la Fola (j'aime beaucoup parler de moi à la 3eme personne, ça m'alain delonise un maximum, je trouve). Que dire de ce livre ? Tout d'abord, ce livre est parfait. Voilà, ça c'est fait. Ensuite, ce livre est parfait. Et enfin ce livre est parfait. Une critique plus claire que celle-ci ? J'vois pas ? Mais comme j'entends des ronchons au fond de la salle qui demandent un peu plus de détails, je vais creuser un peu plus la question (on pourrait quand même me faire confiance depuis le temps, pfffff). Un poisson très doué, c'est l'histoire d'un poisson (ça démarre fort), il y a un bout de temps de cela, qui était très doué (wouahhh, ça vous en bouche un coin là) et qui un beau jour se dit "tiens, mais j'irais bien marcher un petit coup sur la terre ferme, comment que je vais faire ?" et comme il est très doué, il s'invente des pieds (ah bah quand on vous dit qu'il est doué).  Le poisson se rend vite compte qu'il est tout seul sur terre et que c'est quand même la loose totale d'errer comme une âme en peine sur terre alors que tous ses potes sont dans l'eau, il retourne donc rapidos à la baille. Mais l'idée des pieds, elle, fait son chemin dans la cervelle des autres poiscailles, s'ensuit donc une mini-explication sur la théorie de l'évolution, pour arriver jusqu'à nous sur nos deux pattes, euh pieds, moi-même je m'emmêle les pinceaux dites donc. Les illustrations sont très belles, des couleurs chatoyantes, des traits fins, précis, tout un univers marin vivant et bariolé. L'histoire est toute courte mais intelligemment menée, Wan est toujours interpelé par, d'un côté, toutes les différences qui existent entre les poissons mais qui ne les empêchent pas de coexister et d'un autre, par cette évolution des poissons en reptiles, etc, etc, jusqu'à cette vaste variété d'animaux, dont nous, les humains. Parfois nul besoin de texte très long pour un album jeunesse réussi et Un poisson très doué en est l'illustration parfaite. 

Bonne lecture à tous et à très vite !

vendredi 17 février 2012

A côté de mes baskets...

J moins quelques heures avant le début des vacances et une chose est sûre : on va tous être contents d'y être ! Wan ne veut qu'une chose le matin : rester au lit, Deuz ne veut qu'une chose : le calme pour qu'il puisse continuer sa nuit, T'chéri ne veut qu'une chose : ne plus entendre un bruit dans les premières heures de la matinée et moi je ne veux qu'une chose : que tout ce petit monde soit exaucé (comment ça pour que je puisse dormir ? Non, non, c'est purement altruiste, j'aime faire plaisir aux miens) ! Moi la fatigue, ça me rend grincheuse mais surtout ça me colle à côté de mes baskets, mais alors bien à côté !

Pour bien différencier la séquence j'suis malade de la séquence j'ai b'soin de vacances, j'ai un test bien clair (oui, oui, mieux que Elle, Biba ou Cosmo, j'te jure), si tu coches au moins une réponse du questionnaire qui suit c'est qu'en effet, il te faut des vacances, si tu coches plus de 3 réponses, c'est qu'il va falloir t'en faire prescrire pour à peu près... très vite et si tu coches toutes les cases, arrête tout, tout de suite, mets toi en congé dans la seconde, ça urge !
Alors, alors, on sait qu'on est à l'ouest/fatiguée/déphasée/Pierre Richard (cochez la ou les mention(s) correspondante(s)) quand : 
- on se lève en retard, on se dit qu'on est très pressée, qu'on doit aller à l'essentiel et qu'on se rend compte qu'on est en train de se laver les cheveux et de se faire un soin.  
- on tape son code de carte bancaire sur le digicode de sa porte d'entrée.  
- on oublie de mettre son body à bébé sous son pyjama.
- on fait un cake (je parle bien de cuisine là) dans le plat à cake qui accroche, alors même qu'on en a acheté un tout beau tout neuf de chez Téfal deux jours avant. 
- on oublie le vaccin de son enfant, alors qu'on était allé chez la pédiatre justement pour le rendez-vous vaccin... 
- en repartant de chez la pédiatre, on se rend compte qu'on a oublié de la payer. 
- on fait 500 mètres, on est fière d'avoir penser à payer avant d'être trop loin jusqu'au moment où l'on se rend compte qu'on a oublié sa carte vitale chez la pédiatre ! 
- on dit à son grand d'ouvrir la porte d'entrée et d'appeler l'ascenseur alors qu'il a encore ses chaussons au pied... 
- on décide de faire une pizza et on n'oublie d'acheter la pâte à pizza, la mozzarella et les tomates... 
- on cherche une prescription dans son sac à main, on ne la retrouve pas, on retourne tout l'appart', on ne la trouve décidément pas, on s'énerve et enfin on la retrouve au fond de son sac à main. 
- on se retrouve au supermarché sans sa liste de course, alors qu'avant de partir on a mis une demi-heure à la dresser. 
- on se regarde dans le miroir, on se trouve une sale mine et on se rend compte qu'on a tout simplement oublié de se maquiller le matin.
- on cherche ses lunettes partout et on se rend compte qu'elles sont sur sur le bout de son nez.
- et enfin la réponse ultime, on met le réveil alors que le lendemain ce sont les vacances tant attendues ! 

Comment ça, tout ça sent le vécu ? Pfiou ! Si peu ! Je vous rassure quand même, je n'ai jamais fait le grand chelem et enchainé toutes les réponses. 

Bonnes vacances ou bon week-end pour ceux qui doivent encore attendre et à très vite !

mardi 14 février 2012

Votez pour moi !

Voilà, on y est 2012 ! Retour de l'année électorale. Il va falloir dégainer sa carte électorale, prendre ses petites jambes pour aller à l'école et voter pour un candidat auquel on ne croit pas vraiment... Oui, bah oui, je vais pas vous faire le grand laïus politique dans le pur style "bonnet blanc et blanc bonnet", mais on est quand même une sacrée masse à se dire "mais pour qui va-t-on voter (Dediou) ???" et comme je suis une usine à idées et que je vous sens morose, je me suis dit "tiens, si je leur faisais plaisir, si je les réconciliais avec le vote... si je les faisais voter pour moi !". La différence entre les autres candidats démago et moi ? Elle est infime, mais disons que moi, je vais résoudre de vrais problèmes de société. Voici donc les différentes lois, dites "lois improbables", que je mettrais en place une fois élue :

- Loi du stop-kilo, avec interdiction d'une quelconque prise de poids après dégustation d'un pain au chocolat, gros festin autour d'une raclette ou attaque d'un pot de nutella (à la petite cuiller).

- Loi du plaisir météorologique : fin de la pluie en été mis à part chez les autres !

- Loi fola-généreuse : une loi bancaire toute simple. Les problèmes d'argent s'envoleront miraculeusement au moment des soldes ! 

- Loi infusion ou plus communément appelée loi nuit-tranquille : fin des nuits de moins de 8h.

- Loi de la couche au bon moment : les bébés se verront exposés à des sanctions très lourdes s'ils décident de faire caca au moment de partir alors qu'on est déjà en retard ; en plein milieu du repas succulent ; juste après qu'ils aient été changé.  

- Loi stop-arnaque au permis de conduire : seront black-listés de toute vie normale les auto-écoles, les moniteurs et les inspecteurs du permis... Comment ça, c'est cruel et injuste ? Oui, bon bah quand j'aurais le permis, je reviendrais peut-être sur cette loi, pour l'instant, c'est juste perso et puis j'suis présidente quand même, je fais ce que je veux !

- Loi de la saint-valentin (c'est d'actualité) : une loi contre la mauvaise haleine après un bon munster/camembert/aïoli, etc. Ai-je vraiment besoin de vous expliquer le rapport avec le nom de la loi ?

Evidemment, la liste est non exhaustive, je me laisse le droit de vous présenter régulièrement (ou pas) la suite de mon programme et de mes lois improbables. En attendant, je sens que je vous fais rêver, alors votez donc pour moi, invitez vos amis à voter pour moi, inviter les amis de vos amis de vos amis de vos amis à voter pour moi. Pour un monde meilleur, pour un monde plus drôle, votez Fola ! 
Tu cliques sur l'image et tu votes pour moi, si c'est pas beau la technologie !

dimanche 12 février 2012

Brèves #18

Salut l'assistance ! Le week-end se termine et comme tous les dimanches depuis à peu près 33 ans (j'exagère, sans doute, un chouïa là), je peux le dire, j'ai le blues du dimanche soir, alors même que je ne travaille plus. C'est donc officiel, c'est n'importe quoi. Cependant, en regardant ma semaine et en y repensant, juste là avec toi, j'ai un petit regain de bonne humeur en me disant qu'une nouvelle s'ouvre à moi. Bref, brèvons donc à présent ! 
Une réflexion par Wan alors que Deuz l'éloigne de la table en tirant sa chaise : "Maman, Deuz, il m'a déproché de la table." Eh oui, eh oui, retenons une chose, Wan a compris le concept du préfixe de séparation/différence et ça c'est déjà beau ! Le lundi et le mardi, Wan a un maître, celui-ci le mardi me dit au moment de partir "Wan, c'était très bien aujourd'hui, vraiment super". Oui, bah écoutez mon cher monsieur, parlez-en à votre collègue du jeudi/vendredi parce qu'elle, apparemment, elle le trouve en difficulté !  Ralala, l'école, cet univers où règne communication, tout ça, tout ça... C'est magique... A la hg mercredi, Wan annonce à la puéricultrice "Attention ! Deuz, il est un peu enquiquineur !". Wouala, wouala, comme ça, elle est prévenue la p'tite dame !   Et ce n'est pas totalement faux, en ce moment, Deuz affirme nettement son caractère, avec T'chéri on est d'accord pour dire qu'il va jouer dans la catégorie "capricieux", hmmmm, ça va être tellement drôle et funky, on s'en réjouit d'avance, on est au bord de la pâmoison, c'est vous dire ! Wan me dicte le texte que nous devons écrire sur la carte qu'il a fait avec son frère pour l'anniversaire de leur mamie : "Bon anniversaire Mamie ! Mange le gâteau avec Papy. Gros bisous, au revoir Mamie !". Chacun voit midi à sa porte, pour certains le plus important dans un anniversaire, ce sont les petits mots, pour d'autres les cadeaux, et pour d'autres, c'est le Gâ-teau !!! Samedi, création avec Wan et Deuz d'un mini-bowling avec bouteilles de lait en guise de quilles. Un peu plus tard dans la soirée, Wan me parle du bowling, je lui demande donc ce que cela veut dire pour lui. "Le bowling, c'est quand on dégomme les bouteilles avec la balle spiderman". Ah oui, mince, j'aurais peut-être dû lui préciser que nos bouteilles de lait, une fois customisées, gagnent le droit d'être appelées des quilles et que tous les bowlings ne se jouent pas à coup de balle spiderman ! Et enfin, ce dimanche, une jolie journée en famille comme on les aime, c'est-à-dire bien au chaud.

Bonne semaine à tous et à très vite !

samedi 11 février 2012

Croque-carotte

Bonjour-bonjour ! Comment tu vas bien, cher lecteur ? Comment ça, j'en fais trop ? Rhôôôô meuh nan ! Sus à la morosité, voici un article pétillant, plein de joie de vivre, de partage, de rires et de fraicheur... Ok, j'en fais trop, je me calme. Aujourd'hui parlons d'une petite chose que j'ai toujours aimé faire et que je peux enfin partager véritablement avec mon Wan, parlons des jeux de société. Oui, oui, je l'avoue. Je m'appelle Fola et je suis joueuse. Bonjour Fola. Le T'chéri et moi possédons une belle collection de boite de jeux des classiques Trivial pursuit et Monopoly à l'inconnu belge Générique. Nous n'attendions qu'une chose que nos enfants puissent jouer avec nous et c'est chose faite ! Nous sommes au début de cette nouvelle ère. D'autant que le père Noël a eu la bonne idée d'apporter 3 jeux de société à notre Wan. Et voilà qu'à présent, je vais partager avec toi sur celui qui fait un carton total à la maison, j'ai nommé Croque-carotte

Et même qu'il n'est pas trop cher, par ici !

Le père noël, plus communément appelé Fola, s'est mis en quête à l'époque, d'un jeu, type à plateau sur lequel Wan pourrait faire avancer tout simplement son pion, quelque chose du type Jeu de l'Oie mais en un peu plus simple. Et me voici arrivée en royaume de Croque-carotte, ça tombe bien, cela fait déjà 3 fois que devant la pub Wan me crie :"Je veux ça à Noëllllllll moi !!!". Sur le papier, qu'est-ce donc ? Un jeu où le but est d'arriver le premier à la carotte (normal puisque tu es un lapin - dans le jeu, bien sûr, n'y vois aucune référence à ta sexualité, je ne me permettrais pas héhé). Pour ce faire, à votre disposition plusieurs lapins que vous pouvez faire entrer sur le plateau de jeu, vous avancez en piochant une carte qui vous annoncera par un petit dessin si vous avancez d'une, de deux ou de 3 cases. J'aime d'ailleurs bien ce système qui permet à l'enfant de savoir facilement de combien de cases il doit avancer puisqu'il lui suffit de compter le nombre de cases sur la carte. Mais attention, dans cette pioche, il existe aussi les cartes carottes. Qu'est-ce donc ? Les cartes carottes permettent de tourner la carotte et il se trouve qu'en tournant cette carotte des trous apparaissent sur le plateau de jeu, gare au lapin qui se trouve sur la mauvaise case et qui passe à la trappe. Inutile de vous dire que les cartes préférées de Wan sont les cartes carottes, il jubile à l'idée de faire tomber un lapin (même le sien, tant il aime les voir disparaître). Le système des cartes facilement compréhensibles pour les enfants permet une grande autonomie à celui-ci durant la partie, c'est agréable pour lui et pour vous. Pas besoin de compter avec lui, pas besoin de lire car il ne sait pas, il sait exactement ce qu'il a à faire. En revanche, le petit bémol : le tracé du chemin n'est pas super clair. Wan au début ne comprenait pas toujours dans quel sens il devait aller et lorsqu'on a testé sur la petite voisine du même âge, elle était perdue de la même manière. Cependant au bout de 3 parties Wan avait parfaitement intégré le chemin et maintenant il ne se trompe plus jamais. Evidemment, le jeu est rigolo puisqu'il y a ce suspens récurrent lié au plateau de jeu. Croque-carotte, c'est une grosse partie de rigolade avec Wan en perspective, lui attendant fébrilement qu'un lapin tombe et nous surjouant la peur "Oulalala, j'ai peuuuur que mon lapin tombe !" ou la déception "Oh Naaaaaan ! Mais c'est hôôôôôôôrrible mon lapin-in-in-in-in est tombé !". Forcément, Wan ne résiste jamais longtemps à nos talents d'acteur et part d'un grand éclat de rire. Cerise sur le gâteau ou plutôt carotte sur la colline devrais-je dire, une grande paire d'oreilles de lapin est livré dans la boite, celui qui gagne la partie a ensuite le droit de porter ces fabuleuses oreilles qui siéent à ravir à tout un chacun, comme vous pouvez l'imaginer. 

Amusez-vous bien et à très vite !

mardi 7 février 2012

le "Jépelle"

As-tu remarqué (on se tutoie, hein, maintenant) ce drôle de langage qui a cours chez beaucoup de parents d'enfants de 2/3 ans  ? Ce langage développé depuis des dizaines d'années, connu sous le nom de "dialecte Jépelle", est communément employé par le parent qui veut dire un bon gros mot de derrière les fagots, mais qui ne veut pas que la bouche "innocente" de sa descendance le répète (ce qui ne manquerait pas d'arriver et ce forcément devant la voisine psychorigide de la politesse ou le petit papy qui de son temps ne connaissait que des enfants bien élevés) ou qui veut aborder un sujet sans être compris par ses enfants.

Mince ! Tu ne sais pas encore parler le "Jépelle" ? Et bien, ça tombe bien, j'suis là pour rendre service, je vais te donner les bases. Voici donc les quelques règles grammaticales, orthographiques et syntaxiques à suivre. 
Premièrement, évidemment, on épelle les gros mots, par exemple, si on reste dans un thème d'actualité on peut dire "Rhôôôôôô mais quel temps de Eme-euh-air-dé-euh". Et surtout, on n'hésite pas, même s'il y en a beaucoup, ça serait tout de même dommage de perdre le bénéfice de ce dialecte en n'épelant qu'un mot sur trois. Oui, oui, on dit bien "Pé-hue-té-ah-hi-ène de Bé-eau-ère-déè-euh-èle de Eme-euh-air-dé-euh, mais regarde moi, ce gros Cé-eau-ène-ène-ah-ère-dé". Bon évidemment, tous les parents qui parlent le "Jépelle", te diront que le truc, c'est de réduire ta prodution gros-motesque à son plus simple appareil, ce qui veut dire réduire le nombre de gros mots par phrase mais aussi savoir choisir ses gros mots. En effet, il est toujours plus facile, rapide et compréhensible d'épeler un bon "Cé-eau-ène" qu'un long et compliqué "Esse-ah-èle-eau-pé-ah-ère-dé".Et s'il est vraiment impossible de réduire la production, le cas échéant tu abandonneras le "Jépelle" pour opter pour le dialecte dit "transpositionnel" (oui, oui, tous ces termes sont de moi, c'est fou ce qui se passe dans ma tête parfois), cela donnera donc si nous reprenons l'un de nos précédents exemples "Purée de bazar de mer-credi, mais regarde moi ce gros malotru !"
Deuxièmement, on épelle les quelques petites choses qui peuvent créer l'hystérie totale rien qu'en les prononçant. Là ça dépend du modèle reçu à la maternité. Nous, nous avons écopé du modèle bouffe-tout, donc forcément, on a dû se mettre à épeler "Eme-ah-cé-dé-eau" ou encore "Ku-hue-hi-cé-ache-euh" (oui, tu as bien compris, mes enfants sont des addicts de la quiche ne cherche pas) ; mais tu peux avoir le modèle, joueuse-capricieuse, dans ce cas là, on t'entendra dire "Cache la Pé-eau-hue-pé-hé-euh sinon on ne partira jamais" ; ou le modèle craspouille "dans 5 minutes, on l'emmène sans crier gare au Bé-ah-hi-ène !".
Troisièmement, quand on se sent un peu langue de Pé-hue-té-euh, on n'hésite pas à épeler le nom des personnes qui risquent de prendre chères car les jolies petites oreilles sont de parfaits réceptacles qui savent toujours ressortir les petites phrases assassines au "bon" moment. Dans ces cas-là, on préfèrera un "Eme-ah-ère-hi-euh", un "Ji-euh-ah-ène" ou encore un "Vé-eau-hi-esse-hi-ène".
Dernièrement, par souci de gain de temps, on s'octroie de manière ponctuelle, le droit d'épeler en langage sms "t'as mis où les Ka-dé-eau de Noël ?" ou si l'interlocuteur nous connait bien, il est possible de n'épeler que le début du mot, il se débrouillera pour trouver la fin, ça fait du bien à la tonicité de son cerveau et ça l'entraine pour Motus, qui sait ça peut toujours servir ! Chez nous, on a régulièrement parlé du "Ene-eau-hue-ène... ou du Pé-hi-ène" pour le Nounours ou le Pinpin. 
Bien entendu, tout cela peut se cumuler très facilement, il suffit ensuite de maîtriser la langue ! Avec sa meilleure amie, on ne se gênera pas pour dire "Nan, mais franchement, t'as vu Ene-ah-té-ah-elle-hi-euh, sa jupe, elle faisait un peu Pé-hue-té-euh, nan ?", à son mari "j'suis éclatée, prends la té-oh-té-euh discrètement, au cas où, on file au ème-ah-cé-dé-eau" ou encore "Nan, mais je te jure, j'ai pris sur moi, parce que j'avais envie de lui dire ma façon de penser à sa Eme-ah-hi-té-ère-euh-esse-esse-euh !".

Malheureusement, le "Jépelle" à ses limites. Certains mots ne marchent pas comme nous en avons fait l'expérience "Ene-eau-euh-èle" a été grillé par Wan et quand j'ai voulu retracer un événement de la journée sans en remettre une couche, ça n'a pas marché non plus, il a bien compris que je parlais au T'chéri du moment où il avait "té-ah-pé-hé" P'tit Deuz. Et puis, il y a l'exemple d'une amie, dont le fils avait fini par comprendre à quoi se rapportait le "Eme-ah-cé-dé-eau", effet de surprise tombé à l'eau. Quant à moi, je suis passé au transpositionnel "merrrrrr-credi" depuis que Wan m'a dit après que je me sois énervée à cause d'une prise téléphonique défectueuse "mais Maman, c'est quoi une prise de Eme-euh-ère-dé-euh ?", réponse "Euh... Rien mon chéri, c'est un nom technique mais on va éviter d'en reparler, hein ?!". Sans compter, qu'un jour, ces enfants sauront lire et là ça sera vraiment le début de la fin...

Bon papotage et à très vite !

lundi 6 février 2012

1eres brèves de février #17

Et voilà, nouvelle semaine de finie, nouveau mois qui commence. Je suis fraîche et dispose, grâce à la superbe grasse mâtinée offerte par Wan (réveil à 8h35, saint enfant !), même si 20 minutes plus tôt, je sortais d'un songe qui voyait tout mon appartement cambriolé. Bref, et ces brèves ? 


Cette semaine a démarré comme je les aime, pizzeria le midi, traiteur chinois le soir ! Oui, je sais, je suis au top de la tolérance et de l'ouverture sur d'autres cultures, c'est tout moi que voulez-vous ! Wan est allé chez l'orl pour un audiogramme, bilan : il entend très bien ; et, il a détesté ce médecin et lui a clairement fait sentir ! Que du bonheur ? Mouais, c'est ça... Il a été question de chandeleur. Après avoir bien expliqué à Wan ce qu'était la chandeleur, je fais un petit contrôle des connaissances : "- Alors Wan, c'est quoi la chandeleur ? - Euh... c'est l'heure des crêpes ?!" Bon bah d'accord, j'ai compris, on retentera l'année prochaine pour c't'histoire de Jésus présenté au temple, tout ça tout ça ! L'instit de Wan m'a annoncé que finalement, il avait des difficultés pour certaines tâches (ne me demandez pas lesquelles, cette dame est toujours aussi évasive) et qu'elle voyait que pour certaines choses, cela lui demandait vraiment un effort. Quand j'écoute cette instit, j'ai parfois l'impression que nous ne parlons pas du même enfant ! La suite au prochain épisode, donc ! "Coooooooore" voici le cri guttural qui est sorti des lèvres de Deuz lorsque je lui ai pris sa crêpe à la confiture de groseille, pensant naïvement qu'il n'en voulait plus. Cri qui s'est calmé aussitôt la crêpe revenue entre ses mains potelées et gluantes. Ce matin, nous ouvrons les volets. Là, Wan est totalement émerveillé par cette neige qui tombe et qui tient derrière nos fenêtres. Je lui demande tout de même de mettre ses chaussons. Fasciné, il me répond : "Attends Maman, je vais mettre mes chaussons devant la neige !" Mieux que la télé, la neige ! Pourquoi s'en plaint-on finalement ? 

Bonne semaine à tous et très vite !

jeudi 2 février 2012

Le mythe de Sisyphe

 Ah te voilà, toi ! Ca tombe bien, je voulais te parler du mythe de Sisyphe. Comment ça, je vais encore te parler bouquin ? Comment ça, on te la fait pas, je vais parler de Camus ? Euh bah nan, en fait, ou si peu. Nan, je voulais plutôt parler du mythe de Sisyphe dans sa contemporanéité.  Sisyphe, qui c'est ? Ah, bah c'est tout simple, Sisyphe, c'est un gars dans la mythologie grecque qui la ramenait beaucoup. Faut dire qu'il était malin comme un singe, le gars, du coup, un jour il se dit :  "j'suis tellement un malin que je vais la faire à l'envers aux dieux. Genre par exemple, je vais pas mourir, ou plus exactement, je vais me barrer des Enfers avec l'approbation d'Hadès et pas y remettre les pieds, tout ça tout ça". Bon, comme tu t'en doutes, les dieux qui à l'époque étaient plutôt du genre fierots et susceptibles, le gugus qui se la joue au-dessus des lois divines ça leur a moyen plu. Résultat, ils te l'ont renvoyé fissa aux Enfers, et même direct dans le Tartare (non, il n'est absolument pas question de baigner dans de la viande hâchée ! Mais plutôt de l'endroit des Enfers où tu te tapes de la torture pour le reste de l'éternité. Quoique pour un végétarien mon histoire de viande hâchée... M'enfin, je m'éloigne du sujet-là.). Là-bas, ils lui ont collé une de ces tortures terribles, surtout pour un gars rusé comme lui : pousser un rocher jusqu'en haut d'une colline pour le passer de l'autre côté, sauf que pas de bol, dès que Sisyphe arrive proche du sommet, il est rejeté en arrière par le poids du rocher, le rocher redescend et Sisyphe est bon pour tout se retaper. A l'heure où je te parle il y est encore, le pauvre vieux. Oui, oui, merci de ce subtile commentaire, je sais bien que c'est le principe de l'éternité.

Je compatis si vous saviez !  Je suis d'ailleurs bien placée pour compatir parce que finalement Sisyphe, c'est un peu moi au quotidien. Oui, oui, c'est moi, c'est tout moi, c'est rien que moi (et vous aussi un peu peut-être, qui sait). Le gars malin, c'est moi, enfin la nana maligne, on ne va pas chipoter ! Le coup de tromper la mort, pourquoi pas. Mais surtout, la tâche quotidienne que je pense avoir finie et qui, patatra, est toute à recommencer, alors là je connais mon sujet.
Prenez mon salon par exemple, régulièrement une sorte de double tornade y passe, sur son passage, les jouets volent et retombent en désordre sur le sol, le canapé, la table basse ou le fauteuil. Lorsque la double tornade prend ses quartiers dans sa chambre, à l'école, à la garderie, chez la tata K, etc. je me mets au travail, les playmo avec les playmo, les légos avec les légos, les petites voitures en rang serré dans le garage. Consciencieusement chaque objet retrouve sa place et au moment où je mets la dernière touche, au moment où mon salon pourrait (presque) ressembler (comme dans mes rêves les plus fous) à une photo du dernier catalogue ikéa-maisondumonde-alinéa, la double-tornade réapparaît, les playmos copulent avec les légos, les petites voitures retrouvent leur nature sauvage et sortent dans un vrombissement du garage, les livres volent, les puzzles se désolidarisent (ça n'étonne personne vous me direz, y a plus de solidarité en ce bas monde...), la double tornade anéantit tout avant de repartir dans un grand éclat (de rires ou de voix, tout dépend de l'humeur). J'ai beau me creuser la cervelle, je n'ai toujours pas trouvé la solution à ce désordre climatique planant perpétuellement au-dessus de notre salle de vie. Et si seulement, ce désordre météorologique ne se contentait que d'une attaque en règle de mon salon. Le souci, c'est que depuis des mois, des averses inondes également ma salle de bain. C'est là que j'empoigne ma serpillère et que j'utilise l'huile de genou. Lorsque le sol semble presque sec, splash... Un gros grain me tombe dessus, et là non seulement le sol est trempé mais moi avec lui.Tous les soirs, aux alentours de 18h, l'orage fait rage dans ma salle de bain, c'est certainement pour cela qu'on parle de salle d'eau, et me tombe dessus alors que je pensais enfin sortir la tête de l'eau.
Non, vraiment, moi je crois que Sisyphe, en fait c'est juste une grosse métaphore pour parler du lot quotidien des mères, rien à voir avec l'absurdité de la condition humaine blabla annoncée par Camus, non il s'agit bien de l'absurdité partielle de la condition de mère ! Voilà, voilà, je viens de vous décrypter l'un des grands mythes de notre civilisation, ne me remerciez pas, c'est cadeau.

Bonne semaine à tous et à très vite !
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