mercredi 30 janvier 2013

J'suis là...

...sans être là ! 
Je ne perds pas l'espoir de vous pondre un bel article, un truc réfléchi et construit, quelque chose de passionnant ou de drôle ou d'intéressant, enfin quelque chose qui ait un tant soit peu une raison d'être. Cependant, je tiens à vous prévenir que ce ne sera pas ce soir puisque depuis 3 jours, je me traine une gastro mâtinée de rhino qui me cloue majoritairement au lit.
Bon, vous imaginez bien que je ne suis pas venue en ces contrées juste pour vous caser trois lignes sur "j'suis malade, j'suis une pauv' doudou, tout ça tout ça. Bien le bonsoir messieurs-dames et à la revoyure !". Non, je me suis dit, tiens, si je vous faisais quand même un petit coup de tranches de vie. Alors ma tranche de vie est toute fraiche, elle est du jour, c'est vous dire.
En ce mercredi, que s'est-il passé chez moi :
1) J'ai mangé autre chose que du riz et des carottes, j'avais oublié ce que ça faisait !
2) J'ai trouvé que ma quiche était fade, j'ai pensé que la rhino me faisait perdre le goût des aliments. Le T'chéri m'a fait remarquer que ma quiche était fade et je me suis rendue compte que je ne pouvais cuisiner quelque chose qui a du goût avec le nez complètement bouché ! Rapport au fait que je cuisine beaucoup à l'odorat...
3) J'ai tenu un mercredi dans cet état avec les 2 enfants et ça déjà c'est un peu de l'ordre de l'exploit personnel !
4) Mais je n'ai pas fait ça toute seule, j'ai tenu grâce à plusieurs armes magiques, je leur rends tout de suite hommage, parce qu'elles le valent bien : la télé, gloire à elle au plus haut des cieux ; le T'chéri, dans le rôle de l'habilleur et du relai quand j'ai dû filer à la sieste ; le cours de musique qui a éloigné une heure le Wan de la maison et dans ce genre de cas, c'est toujours ça de pris ; la voisine et sa baby-sitter qui ont permis à Wan d'aller jusqu'au cours de musique sans que je ne mette un pied dehors (ce qui tombe bien puisque j'étais incapable de mettre un pied devant l'autre sur plus de 10 mètres) ; et le parrain de Wan qui a fait jouer mes 2 bambins pendant plus de 2 heures dans leur chambre dans le calme et la bonne humeur, je n'ai pas peur de le dire, c'est un ange descendu sur terre pour nous éclairer (je vois que ça !).
5) Deuz a renversé sa tasse de lait au petit déjeuner, son verre d'eau au déjeuner, un premier verre d'eau au repas, suivi d'un deuxième verre d'eau.
6) Ce deuxième verre d'eau a été renversé alors que j'étais dans la cuisine en train de sortir du réfrigérateur des danettes vanille. Quand j'ai voulu les détacher les unes des autres, l'une d'elles s'est carrément fendue faisant dégouliner de la danette vanille sur mes mains.
7) En revenant dans le salon, j'ai découvert le verre sous la table et de l'eau partout, j'ai donc décidé d'envoyer le Deuz au coin parce qu'il y a un moment où l'on ne peut plus parler de maladresse. En le descendant de sa chaise, celle-ci est tombée directement sur mon pied. J'ai découvert une vérité sur la vie à cet instant : les chaises en bois ikéa pour enfant sont vraiment très, très lourdes.
8) Je suis retournée dans la cuisine, j'ai ouvert le réfrigérateur et j'ai découvert qu'en prenant les crèmes, j'ai renversé le biberon préparé en avance par le T'chéri et qu'il y a du lait partout.
9) Je ferme la porte du réfrigérateur, je glisse et manque de peu de tomber. Ca c'est le double effet danette. Quand tu ne t'es rendue compte qu'il y en avait qui avait coulé par terre et que du coup, tu glisses dessus, parce que c'est très, très glissant la danette sur du lino.
Saleté de loi des séries ! 
10) Ouf ! Le repas est terminé, pour la première fois depuis des jours le Wan est obéissant et fait ce que je lui demande sans broncher (genre aller aux toilettes, se laver les dents, se laver les mains. Des choses toutes simples mais qui ces derniers temps étaient toutes sujettes à négociations âpres et vindicatives). 
11) Du coup, le coucher se fait sereinement, Deuz choisit Pompon et le sapin de Noël (ils ont du mal à se sortir de la phase de Noël mes loulous, comme chaque année) et Wan choisit Et dedans il y a... (un livre que nous lui avions offert avant la naissance de son frère, histoire qu'il comprenne le pourquoi du comment).
12) S'ensuit une discussion drôlatique comme je les aime avec mon fiston première génération que je ne résiste pas à vous transcrire :
- Maman, mais il n'a rien à manger le bébé dans le ventre.
- Tu vois sur le dessin ce trait, ça fait comme un petit tuyau et bien, c'est par là que la maman donne à manger au bébé.
- Mais Maman, le bébé, là, il est tout nu !
- Oui, c'est normal, Loulou, tous les bébés sont tout nus dans le ventre de leur maman.
- Mais il va avoir froid !
- Mais non, mon coeur, il est bien au chaud dans le ventre de la maman !
- Oui mais quand même, ça serait mieux qu'il ait des vêtements.
- Oui, mais tu vois bien que ce n'est pas possible, comment pourrait-on lui donner des vêtements ?
- Et bah la maman !
- Euh ?
- Bah oui, elle met les vêtements dans sa bouche et puis après ils passeront par le tuyau pour que le bébé puisse s'habiller !
C'est vrai que passer des vêtements au bébé par le cordon ombilical, on n'y avait pas encore pensé mais finalement, pourquoi pas. On pourrait créer une ligne de maillot de bain pour foetus qu'on transmettrait via le cordon, histoire qu'à l'écho le bébé soit plus funky !
13) Après avoir ri tout mon saoul, la conversation a repris : - Maman, si on a un autre bébé (notez bien le "on"), on l'appellera Charlotte.
- Ah bon ? Euh oui, pourquoi pas, c'est jolie Charlotte. Mais tu sais, si on a un autre bébé, ça ne sera pas forcément une fille, ce sera peut-être un garçon. Tu te rappelles, je t'ai déjà expliqué qu'on ne choisit pas. Tu seras content quand même ?
- Euh ! Oui... Mais non, si c'est une fille, elle sera pour nous, alors que si c'est un garçon, ça sera que pour toi.
Je n'ai pas réussi à démêler le pourquoi du comment, mais une chose est sûre, il ne veut pas d'un autre petit frère, ça n'a apparemment pas de sens pour lui puisqu'il en a déjà un. Wan voit le monde avec une logique qui lui est propre et n'admet pas que la vie ne suive pas sa logique. Vous me direz que les chiens ne font pas des chats.
14) La cerise sur le gâteau avec la prière du soir de Wan, toujours en rapport avec le thème de la soirée : "Je prie pour que Maman vomisse tout le temps."
Je n'ai pas l'habitude d'interférer mais là, je ne peux m'empêcher "bah pourquoi, tu veux que je vomisse tout le temps ???". Réponse, évidente : "ça voudra dire que tu as un bébé dans le ventre". "Oui, enfin, ce n'est pas obligé de vomir !". "Ah mais si Maman ! Parce que le bébé, il te met des choses dans le ventre, donc c'est normal.".
Et bien au moins, je ne me suis pas levée pour rien aujourd'hui, on a percé le secret des nausées de grossesse, trouvé une solution pour habiller les bébés in utero et découvert le prénom d'un éventuel numéro ter si c'est une fille. Merci Wan !

Et vous, des révélations sur la vie énoncées par vos loulous ? 
Bonne fin de semaine à tous et à très vite !

mercredi 16 janvier 2013

BéBé Je-me-laisse-porter Vs. BéBé Je-veux-tout-faire-tout-seul

Mesdames et Messieurs,

Bienvenue dans ce match, ce combat qui s'annonce épique. Bien sûr, chut, ce combat est illégal, le combat de bébé étant globalement. proscrit par la loi. Il n'y a qu'à voir comment sont traitées les pauvres femmes de cette crèche qui essayaient pourtant d'inculquer le dur sens de la vie à leurs jeunes protégés. 
Aujourd'hui donc, du côté gauche du ring BéBé Je-me-laisse-porter, 14 kilos qui se laissent trimballer, chouchouter, aider et tutti quanti. A droite BéBé Je-veux-tout-faire-tout-seul, 12 kilos de débrouillardise, de frustration quand on l'aide et d'auto-satisfaction une fois une étape de franchie. 
Avantages, inconvénients, c'est tout de suite, maintenant, sur ton écran cher lecteur-trice. 

BéBé Je-me-laisse-porter 
Cool Raoul, à l'aise Blaise.
Avantages : il est d'un calme olympien. Il est observateur, il se laisse porter par la vie. Il est malin comme un singe puisqu'il a très vite compris que la vie est bien plus facile quand les autres font tout pour vous. Il ne fait pas de bêtise et très peu de chose de travers puisqu'il vous laisse faire et que du coup, vous êtes nécessairement contente du résultat. Il parle rapidement et sait très vite se faire comprendre puisqu'on n'a jamais rien inventé de mieux que la communication pour se faire servir. Chaque fois qu'il se décide, enfin, à passer à l'étape suivante, il nous donne l'impression d'avoir grimpé l'Everest tant l'attente a été poussée à son paroxysme. Le bébé qui se laisse porter est cool, placide et vous permet un maximum de rigolade entre copines ou en famille grâce aux divers paris que sa zenitude engendre : pari sur la date de ses premiers pas (ah oui, on sent bien le vécu là), sur son premier repas seul ou sa première sortie sans poussette (ou porte-bébé, ou écharpe de portage). 

Inconvénients : autonomie limitée (ce qui n'exclut pourtant pas une certaine indépendance du sujet). Passée la rigolade, le porter d'un point A à un point B de manière quotidienne parce que marcher n'est toujours pas sa priorité à 17 mois, n'est pas toujours fun pour ton dos (tes bras, tes cuisses, tes cervicales... liste non-exhaustive). Mettre les chaussons du jeune homme, le faire manger, etc. ne laisse pas beaucoup de marge de manoeuvre pour jouer la carte de la polyvalence type "tiens, quand il mangera, je débarasserais l'étendard à linge" ou encore "quand il mettra ses chaussons, je pourrais enfiler les miens". Le bébé qui se laisse porter, c'est un peu l'éloge de la lenteur, il vous apprend à savoir prendre votre temps, même quand vous n'avez pas envie, même quand vous êtes pressée. Et le calme, je vous assure, parfois, ça peut énerver ! 

BéBé Je-veux-tout-faire-tout-seul
Table mise par le spécimen à l'âge de 2 ans. On sent l'entrainement intensif derrière.
 Avantages : joie d'une certaine liberté maternelle très tôt. Le BéBé Je-veux-tout-faire-tout-seul est très vite autonome. Il vous surprend régulièrement et développe une dextérité et une assurance impressionnante pour son âge. Il est dégourdi et n'attend pas toujours après vous lorsqu'il rencontre un problème. Pragmatique, il a compris que dans la vie si l'on veut les choses à notre goût, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. On trouve en lui un bras droit : il met la table, prépare sa baignoire et range sa chambre tout seul (ah, non, ça, non, j'ai basculé dans le fantasme là !). Rigolade également assurée à le voir déambuler un bout de temps avec ses chaussons à l'envers (mon Dieu, mais pourquoi suis-je si indigne ?) et que la table une fois mise ressemble à une oeuvre de Picasso , période cubiste plutôt que période bleue ou rose si vous voyez ce que je veux dire.

Inconvénients : le modèle peut s'énerver quand décidément il n'y arrive pas. Tout est fait selon son goût, qui n'est pas nécessairement le nôtre : "non, je te dis que je ne mangerais pas avec deux cuillères à soupe mon entrecôte frites !". La découverte du tout-tout-seul se solde globalement par des bêtises, ambiance "tiens y a de l'eau partout, c'est normal le petit a essayé de se servir tout seul" ou "il a déroulé le papier toilettes et mis du caca plein ses doigts en essayant de s'essuyer tout seul à même pas 2 ans". La parlotte n'est pas son fort, il dit le strict minimum, ce qui se révèle très peu puisqu'il manifeste le moins possible son besoin d'aide. Du coup, le jour où il a quelque chose à dire, ça l'agace qu'on ne le comprenne pas. Le petiot est de toute façon plus nerveux et plus pêchu que son confrère. Avec ce spécimen, c'est plutôt l'éloge de la brièveté de la vie, vous vous dites sans cesse "ah bon ? Déjà ?".

Ce combat a été mon lot quotidien un bon moment mais en grandissant la tendance s'inverse... un peu ! Globalement, celui qui met la table, prépare son tapis de bain et enlève le premier ses chaussures dans l'entrée, c'est p'tit Deuz tandis que celui qui est plus posé, calme, concentré (quand il veut), avec des remarques percutantes en lien direct avec son sens de l'observation, c'est Neumbeurre Wan. 

Des bébés-enfants jour et nuit chez vous aussi ? 
Bon mercredi à tous et à très vite !

mercredi 2 janvier 2013

Au revoir 2012, bonjour 2013

Bon, eh bien voilà ! Nous y sommes, aujourd'hui c'est 2013 et je me rends compte que je n'ai pas tenu mes engagements de 2012 ! Je n'ai pas fait la fête avec vous sur le pont des Arts le 22 décembre pour fêter la non-fin du monde. Que je demande pardon et qu'on ne m'y reprenne plus ? Bon, daccord, alors pardon, mais z'êtes pas un peu sadiques quand même en cette nouvelle année ?

Bref, 2012 est passée sans fin du monde, sans apocalypse, lave bouillante et crash de météorites. Dommage ça aurait mis de l'ambiance, mais tant pis on se contentera d'une nouvelle année. L'année 2012 fut pour moi une année en demi-teinte. D'un côté, permis eu (ouf une bonne résolution de tenue), voiture achetée, plus de marge de manoeuvres (c'est le cas de le dire), jolis moments entre amis et en famille (mariage tout ça tout ça), affermissement du caractère de Wan, passage "sympathique" du Deuz bébé au Deuz petit garçon. De l'autre, j'ai appris la plus merveilleuse des nouvelles et puis la vie me l'a repris et a trouvé amusant d'y ajouter des complications (du type "pas bien graves mais contrariantes-très contrariantes"). En 2012, j'ai aussi définitivement décidé que le rythme bizarroïde de ma petite famille devrait changer dans les années à venir. En 2012, j'ai souvent été pressée d'être en 2013. Et ça tombe bien, puisque nous y voilà ! Pour 2013, je m'attèle à une bonne résolution : regarder une carte avant de partir en voiture, plutôt que de ne me fier qu'à mon Gps ! En 2013, je me souhaite : plus de facilité dans certains projets, toujours autant d'éclate avec mes amis, la sérénité avec ma famille et comme j'suis du genre généreuse, je vous souhaite la même chose. Je vous souhaite même la concrétisation de ce qui vous tient à coeur, la santé pour vous et pour les vôtres. En un mot, comme en cent, je vous souhaite une bonne année. 

Et puis vu l'heure, je vous souhaite également une bonne nuit. A très vite ! 
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