samedi 31 décembre 2011

T'choupi fait son spectacle

Aujourd'hui (enfin hier, vu l'heure à laquelle je rédige ce petit article), grâce à Papa Noël, nous sommes allés voir Wan et moi, T'choupi fait son spectacle au Casino de Paris. Vous me direz que ma critique arrive un peu tardivement puisque demain est le dernier jour de représentation de notre pote T'choupi au Casino de Paris, mais il se trouve qu'ensuite il va partir sur les routes de France avec tous ses amis, donc, ça n'intéresse pas que les parisiennes.
Par ici pour voir s'il passe près de chez toi

Alors, alors T'choupi fait son spectacle et... et ? Et, c'est bien sympa. Un spectacle dédié aux enfants de 2 à 6 ans, où l'on retrouve le héros des petits ainsi que son Papa, sa Maman et ses fidèles amis Pilou et Lalou. Pour résumer, c'est l'anniversaire de la maman de T'choupi et ce dernier décide de lui organiser une superbe fête surprise avec la complicité de ses amis et de son papa. C'est coloré, c'est une vraie petite comédie musicale et les enfants sont ravis de voir en vrai le célèbre T'choupi, accompagné de son non moins célèbre Doudou. Ici, Wan a beaucoup aimé, il a été dans l'histoire d'un bout à l'autre de la représentation. Je n'ai pas hérité d'un modèle très "participatif" (tout du moins jusqu'à présent), c'est-à-dire que Wan ne tape pas dans ses mains, ne chante pas les chansons, ne répond pas aux questions, chez lui tout est dans l'observation... Cependant, autour de moi, il y avait de vrais petits "participateurs" et ils étaient enchantés de chanter avec T'choupi, de répéter "Gna-gna-gna" avec Lalou en colère contre Pilou ou de lever gaiement les bras au moment du boogie de T'choupi.
La représentation est coupée en 2 par une petite entracte de 20 minutes, je pense qu'il s'agit d'un petit temps de répit pour les comédiens qui dansant, sautant, bougeant dans leurs gros costumes doivent utiliser une énergie considérable ! D'ailleurs, je vous laisse juger par vous-mêmes avec cette petite vidéo :


Les petits bonheurs : le lieu est équipé pour les enfants (sera-ce le cas ailleurs, je ne peux que le supposer), réhausseur pour que les enfants n'en loupent pas une miette, table à langer dans les toilettes. Si vous arrivez avec un peu d'avance, les enfants pourront se faire prendre en photo dans le rôle de leur héros préféré et pour faire patienter les bambins lorsqu'ils sont installés, régulièrement T'choupi, Pilou et Lalou font des passages sur scène pour faire de bref "coucou" aux enfants.
Du côté des chansons, c'est mignon, festif et pas trop gnangnan et même musicalement les sonorités sont agréables, rien d'agressifs ou de neuneus.

Les petits malheurs : le gros malheur, c'est le prix. 20 euros pour les places les moins chères, 28,50 euros pour les places les plus chères (et j'ai vu que ce n'était pas mieux dans le reste de la France). Pour ce tarif, on pourrait attendre un changement de décor, des changements de costumes, voir les deux mais il n'en est rien. Le spectacle est court, au final sans l'entracte 1h, 1h15 à tout prendre, on peut considérer que c'est suffisant pour des tous petits mais j'ai vu des plus grands qui en auraient bien regardé un peu plus (Wan en premier). Il est également dommage que les enfants ne puissent à la fin du spectacle aller voir un petit peu leurs personnages favoris, ne serait-ce que pour prendre une petite photo à leurs côtés. Petit privilège assez courant dans ce genre de représentation et qu'on attendrait pour un spectacle qui se veut de cette envergure.A ce prix-là, j'avoue être un peu restée sur ma faim/fin.

Bon spectacle et à très vite !

mercredi 28 décembre 2011

Commentaire de texte

C'est un fait j'ai toujours été bonne en commentaire de texte. L'explication de texte, ce fut, c'est, ce sera mon talent. Dans ces conditions, je ne vois pas pourquoi je ne partagerais pas avec vous ce don qui m'a été légué à la naissance (au moins). Attention... Tadam... Aujourd'hui, sous vos yeux ébahis et sous vos applaudissements (merci Jacques de ta présence parmi nous), je vais vous commenter un texte profond et lourd de signification. Dès le premier commentaire, je vous envoie du lourd. Aujourd'hui, donc, je commente : Juliette fait un cauchemar. Oui nan mais nan, je sais, de prime abord ça a l'air d'un texte obscur, complexe, un brin métaphysique et vous avez envie de tourner les talons, mais voyez-vous, j'ai tellement de talent dans le commentaire que grâce à moi, vous allez le comprendre. Si c'est pas complètement din-gue ce que je vous mitonne !



Dans notre cas, je vais vous commenter Juliette fait un cauchemar version light, because, il s'agit d'un épisode de Juliette lu dans le magazine Abricot de Décembre.
Alors, alors, collons nous au texte, je ne vous fais pas languir davantage.
"Juliette se réveille en sursaut. Il fait noir. C'est la nuit. Elle a vu un dragon. Elle ne sait plus où elle est. Elle a peur, elle appelle : "Papa ! Maman !"
Oulalala, l'intrigue démarre fort. Notre héroïne se voit tout de suite confrontée à son terrible destin : le noir, le cauchemar. Une série de phrases courtes, mimant la respiration haletante de notre Juliette au sortir de son mauvais rêve. Cette répétition du pronom personnel "elle" qui place bien l'héroïne au centre de cette terrible tragédie. Et cette plongée dans sa tête, ciel "elle ne sait plus où elle est./Elle a peur, elle appelle" avec elle nous paniquons, au secours mais qui nous sortira de ce terrible enfer ?
Qui ? Et bien : "C'est son papa qui arrive." Tiens donc, son Papa, j'ai comme un doute, m'enfin pourquoi pas, il y a tout de même quelques rares spécimens masculins qui ne souffrent pas de surdité nocturne, la maman de Juliette a donc tiré le gros lot, car non seulement il entend mais en plus il se lève ! Cette histoire est décidément pleine de surprise (Wouhhh ! Je sens les papas de l'assistance tendus comme les élastiques de mon appareil dentaire quand j'ai su que je garderais le dit-appareil deux semaines de plus que prévus ! C'est vous dire !)
"Il lui demande : "Qu'est-ce qu'il y a ma Juliette ? Tu as fait un mauvais rêve ?" Quand je vous le dis qu'on a affaire à un vrai récit surprenant ! Moi, je m'attendais à ce qu'il dise (ce cher monsieur qui vient quand même de se faire tirer de son lit par les cris dans la nuit de sa fille) :"Hmpfffff ? Quoi ? Qu'est qui y a ? Sssssschut ! Arrête de crier, quoi !". Et bien, non, cet homme hors du commun a tous ses esprits, s'exprime calmement, il assure. Comment ça, j'suis juste jalouse ? Mais non, pas du tout, moi aussi la nuit j'assure... dans mes rêves ! Mais ne dévions pas de notre texte "Juliette dit en pleurant : "Il y avait un dragon..." Son papa la rassure : "Il n'y a pas de dragon ici." "Si, insiste Juliette, j'en ai vu un !". Alors là un dialogue bien senti qui montre comme les enfants lorsqu'ils ont une idée quelque part ne l'ont pas ailleurs. Un dialogue également qui nous tend vers la suite mais comment ce Papa va-t-il se dépêtrer de cette situation, quelle savante réponse va-t-il pouvoir donner ? Ah mes ami(e)s, quelle tension !
"T'inquiète pas. De toutes façons, moi, je suis chasseur de dragons, rien que mon odeur leur fait peur !" Alors là, vous aussi vous en restez comme deux ronds de flan ? Nous pensions pourtant être dans un récit plutôt fantastique voir merveilleux avec un papa qui se lève la nuit, qui garde son calme, qui sait réamorcer ses neurones en quelques secondes et boum nous voilà catapultés dans un vrai récit réaliste ! Oui, nous croyions avoir affaire à un papa fantasmé, mais non, c'est un vrai de vrai, un qui quand il se lève la nuit, sent le mâle nocturne, la preuve "[son] odeur leur fait peur [aux dragons]", c'est vous dire le niveau odorant que ce monsieur doit atteindre ! D'un coup, on plaint un peu la pauvre maman, m'enfin on peut quand même pas tout avoir ma bonne dame !
Malgré cet argument imparable "Juliette n'est toujours pas rassurée." Cf la partie "lorsque les enfants ont une idée quelque part, ils ne l'ont pas ailleurs".
"Alors Papa l'emmène faire une petite visite dans la maison. Aucun dragon nulle part !" Là pointe une certaine déception, j'ai un doute quant à la qualité de ce texte, l'auteur se doit de choisir : récit réaliste ou récit fantastique, mais tout en même temps, n'est-ce pas faire preuve d'opportunisme éditorial ? Parce qu'on ne me la fait pas à moi, que le parent qui se fait réveiller en pleine nuit par son môme hurlant, qui décide de lui faire faire le tour du propriétaire (toujours en pleine nuit, excusez-moi de me répéter mais ça n'est tout de même pas un point de détail), lève le doigt tout de suite que je vienne lui refiler mes miens de mômes certaines nuits. Oui, oui, je m'écarte du commentaire pur et dur mais faudrait pas non plus nous faire prendre des vessies pour des lanternes, hein ! "Ils arrivent dans la chambre de Papa où il n'y a qu'une gentille maman qui attend sa petite fille pour lui faire un gros câlin !" Donc, donc, le Papa se révèle impuissant et refile le bébé à sa femme, on pourrait croire à un retour du récit réaliste mais il n'en est rien, puisqu'en y regardant de plus près en plus d'avoir un père exemplaire, Juliette a une mère exemplaire et ça, ça ne paraît vraiment plus réaliste ! Vous me direz "qui se ressemble s'assemble" mais tout de même ! Donc, mesdames, prenons exemple un peu. Non, dans la nuit, quand notre enfant cauchemarde, nous ne devons pas répondre au père et à l'enfant "Pfff ! T'aurais pas pu gérer, je dors là ! Juliette retourne illico au pieu, y a pas de dragon, maman est crevée et si un dragon à la malheur de se pointer je te le mettrais minable rien que pour avoir la paix" Non, non, non, on est une "gentille maman" et on fait un "gros câlin", c'est pourtant pas compliqué, nom d'un chien ! 
Dites donc je sens que vous vous dispersez là,  tenez bon, nous arrivons à la pointe de ce fabuleux récit : "Puis Papa la reprend dans ses bras : "Allez, au lit ma Juliette, le chasseur voudrait dormir maintenant !" Ben voyons, après avoir mis 3/4 d'heure dans la gestion du cauchemar, tu m'étonnes (John ! Ouhhhhh qu'elle est mauvaise celle-ci), qu'il ait envie de regagner ses pénates le pater familias ! Quant à la Juliette, elle ne bronche a priori pas, tout est donc bien qui finit bien. Ouf !

Tout est bien qui finit bien chez eux. Parce que moi, depuis des jours et des soirs que je lis ce texte, une idée me hante : mais pourvu que ça ne donne pas des idées à Wan ! Manquerait plus qu'au prochain cauchemar, on soit obligé de se coltiner tout ce cinoche pour pouvoir le recoucher !

Bonne lecture familiale et à très vite !

dimanche 25 décembre 2011

C'est Noël...

Oui, c'est encore Noël pour quelques minutes. 
Alors, j'en profite car je suis légèrement en retard (mais si peu, hein) pour vous souhaiter un joyeux Noël !!! 
J'espère que vous avez usé et abusé des cadeaux.
Que vous avez usé et abusé des bons vins... 
Usé et abusé des bons mets... 
J'espère que vous avez usé et abusé des grands instants de bonheur. 
Mais aussi des petits instants.
Dans un monde où tout doit être consommé avec modération, j'espère que vous avez su abuser de générosité, de partage et de moments avec les vôtres. 
En ce noël 2011, j'ai simplement envie de dire : qu'il est bon d'abuser... La satiété et plus si affinités voici mon credo et j'espère que vous en avez fait le vôtre.

Joyeux, joyeux, joyeux, joyeux, joyeux, joyeux (oui abusons aussi de la joyeuseté, tiens) Noël à tous et toutes et à très vite ! 

mercredi 21 décembre 2011

Jour de fêtes au Grand Palais

Grand Palais et fête foraine, antinomique pour vous ? Allons donc, que nenni ! Pour sa troisième édition, place à Jour de fêtes au Grand Palais, c'est-à-dire une petite fête foraine installée dans la nef sous la grande verrière. Si Paris n'est pas merveilleuse !
Oui, alors d'accord, il va falloir faire la queue pour y accéder (ici on y a passé un quart d'heure top chrono) ; oui, alors d'accord il va falloir payer pour y rentrer (10 euros pour les enfants de 2 à 12 ans et 15 euros pour les adultes), mais tout à un prix de nos jours ma pauv' dame et puis, là les manèges sont à volonté ; oui, alors d'accord, encore, il va falloir refaire la queue à l'intérieur pour certains manèges, mais que voulez-vous quand on aime on ne compte pas (les minutes d'attente). 
Pour vous motiver, vous allez attendre, mais attendre en contemplant ça... 

ou ça...
Dans ces conditions, ce n'est pas vraiment attendre, n'est-ce pas ?

A l'intérieur, des manèges pour les petits et pour les grands, des stands de tir à la carabine, de pêche à la ligne, de crêpes, de churros, une vraie fête foraine en miniature.
Le clou du spectacle, une petite exposition éphémère proposée par le musée des Arts forains composée de leur plus jolies cibles de tir mécanique, sans compter au bout de l'exposition le droit de contempler "La reine Margot nue dans son bain", mais je n'en dis pas plus, je ne voudrais pas vous gâcher la surprise !

Les petits bonheurs : le lieu est splendide, c'est assez magique de faire du manège dans ce genre de lieu. 
Il pleuvait quand nous sommes sortis et ce depuis un petit moment, mais en dessous de notre verrière, nous n'avons pas été embêté par le mauvais temps. Une sortie à l'abri des intempéries en cette saison, c'est toujours bien agréable. 
Le regard de Wan, lors du tour de Grande Roue, un mélange d'émerveillement, de surprise et d'excitation, valait bien des discours. 


Les petits malheurs : les manèges pour les enfants sont dans un état très moyen pour certains, ça n'a gêné ni Wan ni Deuz, mais pour les parents cela cassait un peu le charme. 
Le manège à volonté, cela veut dire qu'à chaque tour, il faut redescendre, refaire la queue pour remonter. Pour les enfants de 2-3 ans qui ont encore du mal à gérer leur frustration, cela peut se révéler compliqué, cela peut donc exposer à des crises au moment de la descente. 
Les manèges sont gratuits, mais évidemment le reste est payant. Il y a certaines choses qui sont dans les prix habituels, un cornet de churros 5 euros, une crêpe au sucre ou une gaufre 3 euros. En revanche, en ce qui concerne les stands de jeu, la pêche au canard par exemple, ce n'est pas piqué des canetons (si vous me passez le mauvais jeu de mot), à 4 euros la partie ! De même à 5 euros, pour tirer la ficelle, on préfèrera tirer sur ses lacets, au moins au bout, est-on sûr de tomber sur une bonne paire de chaussures ! 

Bonnes vacances de noël à tous et à très vite !

lundi 19 décembre 2011

Jingle brèves, Jingle brèves, Jingle all the way ! #13

Eh oui, eh oui ! Il faut croire que l'esprit de Noël est revenu... avec mon eau chaude. Mais parlons peu, parlons bien (à cette heure indue de la nuit), que s'est-il passé cette semaine chez nous ?

Lundi : J'attends les plombiers qui ne viendront pas. A moi, bouilloire, bassine et mains gelées pour la vaisselle ! La vie est formidable, youpi, youpi !

Mardi : Ma première sortie scolaire côté Maman. Mon Wan n'a pas fait grand cas de moi, jusqu'à ce que l'ouvreuse veuille nous séparer au théâtre. Là, j'ai vu mon bout de chou s'affirmer, version "ok Maman peut s'occuper de mes potes et donner la main à d'autres mais faut pas pousser Mémé dans les orties au spectacle, elle est à côté de moi, nan mais oh" ! Ouf ! J'avais presque cru qu'il m'avait intégré dans le paysage scolaire, dites-donc !

Mercredi : C'est une première, nous laissons Deuz à la garderie et nous rentrons à la maison juste tous les 2 avec Wan. Eh bien, le Wan qui râlouille souvent après son frère qui l'embête, lui prend ses jouets et le colle trop quand il rentre de l'école, était drôlement content de le retrouver en fin d'après-midi.

Jeudi : Grève de la maîtresse de Wan oblige, je l'emmène avec moi faire les courses. Nous arrivons à la caisse et là, je découvre que la caissière à un effet bureau des plaintes sur mon Neumbeurre Wan ! Dans le texte, ça donne "bah oui, le Père Noël il va m'apporter des livres... Oui, que des livres, parce que moi, j'en ai pas beaucoup ! Oh oui, je veux d'autres livres, j'en ai pas beaucoup du tout !" Mais bien sûr, je pense qu'il se dit que tant qu'il n'atteindra pas la taille de MA bibliothèque, il n'aura pas beaucoup de livres. On est mal, on est mal (ndlf : j'ai appris de source sûre que Papa Noël allait effectivement apporter quelques livres. Ouf ! Encore un drame d'évité chez les Fola.).

Vendredi : que dois-je retenir, le Wan qui vomit tout son goûter sur le chemin du retour, le Deuz qui a dormi comme un loir tout l'après-midi à la hg, l'électricien qui après 2 heures de retard m'a réparé mon chauffe-eau (le saint homme) ou la machine à laver qui fuit à minuit et demi ?

Samedi : Ô, eau chaude, tu m'as tant manqué, maintenant que je t'ai retrouvé, je ne te quitte plus !!!

Dimanche : J'ai été pire que Fola, j'ai été folle, je suis allée au Auchan un dimanche avant les fêtes avec les 2 loustics. Petite discussion du soir avec Wan "- tu as vu il y avait beaucoup de monde, Wan, au Auchan ? - Oh oui, il y avait trop de monde ! - Tu as aimé aller à Auchan cet après-midi ? - Oh non, j'ai pas aimé du tout (avec la mine déconfite qui va avec.)" Oui, oui, je comprends bien, j'ai toujours détesté la cohue et je vois que j'suis pas la seule.

Bonne semaine à tous et à très vite !

samedi 17 décembre 2011

Plaidoyer en faveur du Père Noël

Amies, amis, je n'ai toujours pas d'eau chaude, ce qui, tu l'imagines bien, me met de mauvaise humeur au plus haut point. Or quand je suis de mauvaise humeur, me prend l'envie de défendre les gens, les opprimés, les bafoués, tout ça quoi ! Aujourd'hui par exemple, je vais me faire l'avocate du Diable, je vais me faire l'avocate du Père Noël (c'est dire à quoi en est réduite notre société pour que le Diable soit le Père Noël). Attention, si tu n'aimes pas les remarques acerbes, passe tout de suite ton chemin, une fois n'est pas coutume, il risque d'y en avoir quelques unes.

Deux cas de figure : soit tu navigues depuis un bout sur la blogosphère ou la forumosphère et tu vas vite comprendre de quoi je parle, soit tu ne lis que mon blog, parce que tout le reste te paraît vain et sans profondeur (comment ? Mes chevilles ? Elles vont bien, oui, merci. Gonflées ? Nan, pourquoi ?), et tu ne vois vraiment pas de quoi je parle mais tu vas comprendre, parce que dans mon immense bonté, je vais t'expliquer. Je parle d'une mode que l'on voit fleurir depuis quelques années sur la toile, la fameuse mode du "non, non, moi, je ne veux pas que mon enfant croit au père Noël".
Pourquoi je prends position, sans compter que je n'ai pas pris une vraie douche chaude depuis une semaine ? Et bien, parce qu'en premier lieu, j'ai trouvé bon nombre d'articles qui descendait en flèche ce pauvre Père Noël alors que je n'ai trouvé quasi aucun endroit où l'on vante ses mérites. En second lieu, aucun argument anti-Père Noël n'a réussi à me toucher. Oui, alors bon, on va dire que j'suis subjective puisque je suis une pro Père Noël mais tout de même si une fois, j'étais tombée sur un argument qui m'avait un tant soit peu fait vaciller, je ne serais pas en train de vous écrire ces lignes. Alors, alors, qu'a-t-il fait ce pauvre diable de Père Noël pour connaître ainsi la disgrâce ? 
- Premier argument, le fameux : "moi, quand j'étais petit(e) quand j'ai appris qu'il n'existait pas, j'ai été super déçu(e)" avec sa variante "moi, ça m'a complètement traumatisé et d'ailleurs j'en ai vachement voulu à mes parents" ! Wouala wouala ! Oui, je confirme que c'est décevant de devoir dire adieu à la magie de ce personnage, en même temps de là à être traumatisé et à nous le ressortir 15 ou 20 ans après, et bien moi, j'ai envie de dire : "soyez heureux brave gens" parce que sincèrement si dans votre enfance ceci est le plus grand traumatisme que vous ayez vécu, c'est donc que vous avez eu une enfance très heureuse, alors au lieu de nous faire un mauvais revival, méditez plutôt notre ami Goethe "Etre adulte, c'est avoir pardonné à ses parents". D'autant que là, les pauvres parents de quoi les accuse-t-on exactement ? D'avoir voulu faire rêver un peu leur progéniture ? Ouhhhh les vilains ! Ah non c'est vrai, ils ont fait bien plus grave, ils ont menti ! Wouhhhhh ! Mais où sont les tomates pourries que je puisse lyncher en place publique ces infâmes individus !
- Ce qui nous amène donc à notre deuxième argument, "je ne veux pas mentir à mon enfant alors que je lui apprends à ne pas mentir" ! Oui, oui, oui. C'est vrai, j'oubliais que nous sommes dans la culture du "Dites la vérité, rien que la vérité, toute la vérité, dites je le jure" ! Moi, bizarrement, cet argument me laisse de marbre parce que j'assume complètement le fait de mentir pour leur bien à mes enfants. Non, parce que si on va dans ce sens-là, le parent anti-Père Noël, quand il emmènera plus tard son môme chez le dentiste, il va lui dire quoi : "tu sais, je ne veux pas te mentir, tu vas avoir super mal. Tu vas sérieusement en baver, parce que tu vois les dents, ça fait vraiment, vraiment mais vraiment mal ! Et puis, surtout te dis pas qu'une fois la séance passée ça ira mieux, parce qu'après tu vas en avoir pour des heures avec la bouche anesthésiée, tu vas voir la loose. Ah nan sérieux, j'te plains, j'aimerais vraiment pas être à ta place". A la sacro-sainte vérité, que du bon, hein ! 
- "Oui, mais tu vois le Père Noël c'est commercial !" Ah ! Ah ! Ah! Le voici le voilà, le fameux argument du Père Noël inventé par Coca Cola, autrement appelé ces ordures de capitalistes. Alors que je rassure la population, il y a dû y avoir un terrible quiproquo. En fait, ce n'est pas parce que l'on fait croire au Père Noël qu'on est obligé d'acheter Coca Cola. Nan, nan, je vous assure ni actions, ni bouteilles ni canettes... Et puis, commercial, d'accord, m'enfin bon, il n'y a aucune loi qui empêche le Père Noël d'amener des cadeaux faits maison hein, j'suis sûre que les loustics ne seront pas contre, on sous-estime toujours la capacité d'émerveillement des enfants. Une petite question, d'ailleurs, pas de croyance au Père Noël car trop commercial, mais alors pas de cadeau de Noël chez vous ? Bon, bah alors là d'accord parce qu'il y a une vraie cohérence. Mais moi, je ne peux adhérer, car j'adore faire des cadeaux à mes loulous et que la période de Noël s'y prête bien...
- C'est là que pointe le dernier argument, le "je préfère qu'il sache que ces cadeaux viennent de Papa et Maman" suivi généralement d'un "je veux lui enseigner la générosité". Puis-je le dire ? Allez, tiens, je me lance. Cet argument est celui qui m'atteint, et de loin, le moins, voire même celui que je trouve le plus incongru. Donc, ne pas faire croire à son enfant, qu'un gars qu'il n'a jamais vu, qui consacre sa vie à faire plaisir aux enfants, qui oeuvre une nuit par an, sans attendre rien en retour, ni sourire, ni bisou, bref, si je résume ne pas faire croire qu'un vieux bonhomme fait acte de générosité en offrant des milliers de cadeaux juste pour le plaisir, ce n'est pas apprendre à son enfant la générosité ? Mais, mais, mais c'est justement ce que j'aime dans ce personnage, pouvoir m'effacer derrière lui. J'aime que Wan (Deuz est encore trop petit) croit qu'il existe dans le monde un être qui se dédie à la joie des enfants, qui offre sans demander de reconnaissance...
Notez que généralement les arguments anti Père Noël sont assez négatifs, le Père Noël est trop ci ou trop ça, il n'est pas beau, il n'est pas vrai, il est l'ignoble bête issue du mensonge. Etrangement, les pro Père Noël sont plus dans le positif, dans le registre du rêve, des étoiles dans les yeux des loulous, de la magie, celle en laquelle croient ces enfants qui ne sont pas encore contaminés par notre sens cartésien. Tout point de vue finalement, qui me touche plus. Ça doit être mon côté éternelle optimiste. Alors bien sûr, chacun fait ce qu'il veut avec ses enfants, et moi la première,  mais j'avais juste envie de dire : non, faire croire au père noël n'est pas has-been et oui, on peut être de bons parents en faisant rêver nos enfants, en leur ouvrant un monde de possibilités folles. 

Moi, je ne peux plus que me cacher derrière Hubert Reeves "Devenir adulte, c'est reconnaître, sans trop souffrir, que le Père Noël n'existe pas", donc bon, comme pour reconnaître qu'il n'existe pas, c'est bien pratique d'avoir pensé un jour qu'il existait, je vous laisse y cogiter, cqfd. 

Bon week-end à tous et à très vite !

vendredi 16 décembre 2011

La fatalité des fatalités

Lecteurs, trices, à une dizaine de jours de Noël, ne nous laissons pas emballer par la bonne humeur ambiante et parlons de choses graves. Oui, parfois, il me prend l'envie de parler de choses vraiment importantes, de vrais problèmes que nous rencontrons en tant que parents, de ces traumatismes qui font de vous un parent. Seulement voilà, face au traumatisme dont je vais vous parler, lecteurs, trices, nous ne sommes pas tous égaux. Non ! Il y a ceux qui le vivent et ceux qui ne le vivront jamais (et qui du coup s'évitent un traumatisme, les malins). Parlons donc aujourd'hui de la terrible fatalité qui s'abat sur les parents qui ont 2, voire 3, voire beaucoup (les grands fous) d'enfants du même sexe. 
 
Oui, oui, j'ai convié Sophie pour parler de ce vrai problème de société, moi-même vous me retrouverez dans le 2eme témoignage (cherchez bien dans le premier aussi, remarquez). Oui, je sais je suis méconnaissable mais je vous le dis entre nous camouflée sous la perruque noire et les énormes lunettes de soleil c'est moi. A présent place à Sophie ! 

- Nos invités d'aujourd'hui vont nous parler d'un vrai problème qu'ils rencontrent au quotiden, d'un problème sur lequel ils n'ont aucune prise et avec lequel ils doivent vivre... Nos invités ont tous un point commun, ils n'ont que des filles ou que des garçons ! Bonjour, MamanEnceinte, vous avez donc appris, il y a quelques semaines que votre deuxième enfant serait un garçon, racontez-nous comment ça s'est passé et votre réaction. 
- Bonjour Sophie, alors voilà, il y a deux semaines, lors de mon écho des 22 semaines, après que l'échographiste nous a annoncé que notre bébé allait bien, on lui a dit qu'on aimerait savoir le sexe. Nous avons déjà un petit loulou que nous adorons, nous voulions savoir s'il aurait un petit frère ou une petite sœur. Verdict : un deuxième petit gars. Nous sommes sortis du cabinet, comme bien des couples, sur notre petit nuage, un petit gars avec un fémur de petit géant, 2 mains, 2 pieds, un petit cœur qui battait bien, on croyait naïvement que tout était bien. On a annoncé la nouvelle à la famille et aux amis, on a bien senti que quelques uns nous cachaient une petite déception, une petite fille ça aurait été chouette, mais on savait qu'une fois le 2eme loustic là, il serait largement aimé et chéri. On planait toujours, Sophie, on était vraiment naïf ! Parce qu'il y a une semaine, au fil des rencontres et des discussions, j'ai compris qu'il y avait un problème. Ca a commencé tranquillement quand ma boulangère, qui d'habitude me demandait à combien de mois j'en étais ou si je n'avais pas trop de symptômes, m'a demandé "alors, fille ou garçon vous savez ?", moi toute heureuse, fière de moi, de nous, de ce petit être, j'ai dit :"un garçon" et là, ma boulangère s'est montrée vraiment compatissante :"ah bah, c'est pas grave, on choisit pas de toute façon". J'ai pris mon pain, j'ai dit au revoir machinalement et je suis rentrée chez moi, en me demandant pourquoi ma boulangère disait que ce n'était pas grave en ayant l'air de trouver ça vachement grave ! Ont suivi la pharmacienne qui m'a dit "c'est pas grave, finalement le tout c'est qu'il soit en bonne santé !" ah bah oui, tiens, j'avais presque oublié "finalement" c'est ce qui compte ; la caissière de mon supermarché qui m'a dit :"c'est pas grave, ça sera pour le prochain coup", suivi d'une petite mamie que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam et qui après m'avoir touché le ventre sans mon accord m'a asséné un "c'est pas grave, la fille ça sera le petit troisième" ! En vrac, mes réactions : "ben tiens, j'ai même pas encore fini çui-là que je vais déjà penser au suivant... et puis, pourquoi qu'elles me disent toutes que c'est pas grave d'un air atterré ? et puis mince, mon bébé va super bien mais pourquoi les gens sont compatissants envers moi ?". J'ai fini par comprendre, Sophie, la terrible nouvelle, mon bébé et moi sommes déjà en échec des diktats de la société. La réussite en terme de parentalité, c'est d'avoir un enfant de chaque sexe, du coup avec nos deux garçons, nous sommes un peu les loosers de la famille parfaite. Voyez-vous, Sophie, j'espère juste être à la hauteur pour lui, pour affronter cette difficulté d'être le deuxième garçon, ce terrible fardeau que je lui... que je lui... pardon Sophie, les hormones, les émotions, ça me submerge ! Ce terrible fardeau que je lui lègue.
- Merci MamanEnceinte de ce témoignage bouleversant. Je me tourne maintenant vers vous Mamande2gars (et non pas Maman de Degas, ouh ouh ouh !). Vous êtes maman de deux jeunes garçons, au quotiden comment ça se passe, quel est le regard des autres sur votre famille, comment vivez-vous cette différence ? 
- Bah oui Sophie, tout d'abord, je tiens à dire que je me suis complètement retrouvée dans le témoignage de MamanEnceinte. Ici aussi, ça a commencé comme ça. Ensuite notre P'tit Deuz est né, avec T'chéri, on l'a trouvé magnifique, on l'a aimé tout de suite. A la maternité, on a oublié ce qui nous attendait dehors et puis les premières semaines, ça allait plutôt bien. Dans la rue, dans les commerces ou dans le voisinage, on s'émerveillait juste sur ses petites mains, sa petite frimousse ou ses siestes magistrales. Et puis, est arrivé le moment où l'on a commencé à me demander "une petite fille ?". Et oui, les premiers mois, c'est toujours compliqué de reconnaître le sexe du loustic. Et c'est là que le drame a commencé, sans cesse, je répondais "non, un garçon... non, un 2eme petit gars", et sans cesse, j'entendais "c'est pas grave, ça sera pour le petit troisième". Ce que ces gens oublient, c'est que ce deuxième enfant est un vrai rayon de soleil, un vrai supplément d'âme, une vraie personne. Nan, Sophie, je vous jure, cette déception quotidienne face à mon P'tit Deuz, ça m'a vraiment fait du mal. Maintenant, c'est moins souvent parce que les gens voient que c'est un petit garçon, donc ils ne se sentent pas toujours obligés de me dire que "c'est pas grave", mais certains le pensent si fort que je peux les entendre. Sans compter, ceux qui usent carrément de cet argument pour nous inviter le T'chéri et moi à nous remettre au boulot : "alors, vous nous la faites quand la fille ?".  Franchement, Sophie, j'suis à bout, j'suis fatiguée, deux garçons dans notre monde, c'est vraiment dur, y aurait pu y avoir pire, mais ça aurait vraiment, vraiment été môôôô(sanglots)ôôôô(re-sanglots)ôôô-che ! 

Ah ! Lecteurs, trices, je sens deux remarques qui te brûlent les lèvres. Alors, oui, en fait, il n'y avait que des témoignages de mamans de 2 garçons, je m'en excuse, je n'ai pas pris le temps d'aller sonder mes copines mamans de deux filles, je me suis donc rabattue sur une maman que je connais plutôt bien (je vous laisse devinez qui) ! Et oui, aussi, j'en fais un peu, beaucoup, trop. Cependant, le prochain qui me dit "c'est pas grave" en parlant de mes deux garçons, je lui fais bouffer ses chaussettes, c'est compris !!!

Bonne fin de semaine à tous et à très vite !!!

dimanche 11 décembre 2011

Brèves... #12

Je vais commencer ces brèves en m'excusant brièvement. Non, je n'ai pas tout laissé tomber, le veau, la vache et le blog cochon... et le cochon... et le blog... Misère, vais-je y arriver ? Je suis toujours là, je suis vivante. En dépit d'un tout petit article sur le blog cette semaine, tout va bien, à peu de choses près. Nan, le problème tient à la brève du jeudi et je préfère vous le dire, moi quand je n'ai pas ce qui se trouve dans la brève du jeudi et bien, je suis de mauvais poil, je n'ai (presque) plus envie de parler, alors écrire, je ne vous en parle même pas (quand je vous dis que je n'ai plus envie de parler) ! Bref ! Avec un peu de chance, les gentils messieurs qui passent demain devraient me rendre mon inspiration !


Lundi : Premier jour d'adaptation à la halte-garderie pour mon P'tit Deuz. Il prend ses marques tranquillement. J'aime le découvrir dans son nouvel univers, son regard sur le personnel, son attitude face aux autres et sa passion pour les téléphones : un dans chaque main pendant une heure !

Mardi : Ce n'est plus mon anniversaire depuis 2 jours, mais T'chéri étant au travail le jour J et en repos ce mardi, c'est le jour qu'il a décidé de m'offrir pour mon anniversaire. Je n'ai pas emmené Wan à l'école, j'ai pris mon p'tit dej à 10h30 au lit, je n'ai pas fait le déjeuner, et pourtant je me suis régalée de côtelettes d'agneau et de tagliatelles fraiches, je suis allée me faire chouchouter tout l'après-midi dans un hammam, je ne suis pas allée chercher Wan à l'école, j'ai enfilé une jolie robe, je n'ai pas fait de diner et je suis allée au restaurant en amoureux avec le T'chéri. Une journée rien que pour moi, cela m'a fait un bien fou, merci T'chéri, tu es vraiment le T'chéri des T'chéris...

Mercredi : Fin d'après-midi, nous sommes au manège. Wan choisit pour son premier tour un joli hélicoptère. Pour le deuxième tour, il opte pour une voiture, la voiture de Barbie. Etonnement du T'chéri "Wan, tu en as d'autres des voitures, tu as celle de Buzz l'éclair, tu ne préfères pas ?". Wan refuse la proposition, il a visiblement très envie de faire un tour dans cette voiture qui n'a pourtant comme intérêt que d'appartenir à Barbie. T'chéri demande "mais Wan, pourquoi veux-tu aller dans celle-ci ?", Wan regarde alors d'un air entendu le T'chéri et lui répond : "parce que dans celle-là, je vais pouvoir attraper la queue du mickey !". Wan n'a pas attrapé la queue du Mickey (tant mieux d'ailleurs, on se gelait ce jour-là) mais nous avons adoré sa façon de mettre en oeuvre cet embryon de stratégie pour arriver à ses fins.

Jeudi : n'auriez-vous pas sauté les autres jours pour arriver directement à celui-ci ? Comment ça, non ? J'ai comme un doute, tout de même. Jeudi donc, Wan adore la méthode lavage à l'ancienne avec rinçage à la bassine, eau fraichement apportée de la cuisine, tout ça tout ça. Lui, il est mort de rire dans la baignoire. C'est chouette, ça veut donc dire qu'il y en a au moins un dans cette famille qui trouve très drôle que le chauffe-eau soit en panne et que nous ne puissions plus prendre de douche.

Vendredi : Dernier jour d'adaptation pour P'tit Deuz. 1h30 tout seul à la halte-garderie. Ca se passe somme toute assez bien, même si le jeune homme très fatigué était trèèèèèèèèèèès content de retrouver sa maman. Mercredi prochain, retour à la Hg pour deux heures tout seul comme un grand, c'est beau le progrès.

Samedi : Wan est parti passer le week-end chez sa tata Ka et Deuz, après une semaine d'adaptation, ne cache pas son plaisir d'avoir sa maman rien que pour lui. Fusion, fusion quand tu nous tiens...

Dimanche : j'ai lu quelque chose qui n'a pas encore été édité et qui est drôle, émouvant et tellement, tellement "vécu". Vivement que cela puisse venir intégrer ma bibliothèque histoire que je puisse vous en parler pour de vrai.

Bonne semaine à tous et à très vite !

Ps : les gentils messieurs, qui doivent passer demain, sont donc des plombiers ! Mon inspiration qui tient à un fil... de plomberie, mais où va le monde ? 

mercredi 7 décembre 2011

Ma lettre au Père Noël

Finalement, je ne vois pas pourquoi la lettre au Père Noël ne serait qu'un privilège de l'enfance. Regardez, moi par exemple, je suis restée une grande enfant devant l'éternel et même devant le Père Noël, donc je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas droit moi aussi d'exposer mes quelques requêtes à notre vieil ami du Pôle Nord. Voici donc ma prose au Père Leon, euh non, au Père Noël.


"Cher Père No,

Alors voilà, comme je sais que ton temps est précieux, rapport aux centaines de milliers d’autres lettres que tu as à lire, je vais la jouer courte et aller direct à l’essentiel. Je vais tout de suite te mettre à l’aise, je ne te demanderais ni  la jolie petite robe que j’ai repéré dernièrement chez h&m, ni les œuvres intégrales de Saint-Exupéry dans la Pléiade et encore moins le dernier album de Cœur de Pirate. Toutes choses,  tu en conviendras, Père No, que le T’chéri, ma famille, voir même ma belle-famille, peuvent m’offrir ! Nan, écoute, comme on sait toi et moi que tu es magique, je vais te demander du niveau pour ce noël ! Non, non, me la fait pas à l’envers un mec vieux comme toi qui vit depuis des siècles, qui n’est ni touché par Alzheimer ni par la sénilité - faut voir la mémoire que t’as ! Vas-y que tu te retiens les souhaits des enfants du monde entier,  que tu te rappelles ceux qui ont été sages ou pas sages, etc., etc. - et qui garde sa joie de vivre malgré l'obligation de porter chaque année une tenue que même Yvette Horner à sa grande époque n’aurait pas osé, moi je dis qu’il y a forcément quéque chose de magique là-dessous. Donc, donc, revenons à nos moutons, voilà moi ce que je veux pour Noël, c’est pas grand-chose pour toi et ce sera beaucoup pour moi. 
1) tu m’offres des vraies nuits de 8h la semaine et de 12h le week-end ! Oui, oui, tu as bien lu, fini les « ouin, ouin » des petits sous-prétexte qu’ils ont les dents qui poussent, qu’ils ont perdu leur tétine ou qu’ils ont fait un cauchemar et puis aussi, fini les réveils trop matinaux avec demandes de dessins animés, pains au chocolat ou mug de nesquick, hein !
2) tu m’offres des enfants qui n’aiment plus l’opposition. Oui, oui, des mômes qui ont le sourire quand je leur dis qu’il faut aller se coucher, qui me disent qu’ils m’adorent quand je leur dis que ce n'est pas l’heure du manège et qui me couvrent de bisous quand je dis qu’on éteint la télé.
3) Et c’est le dernier point. Tu m’offres le don de transmettre le goût du rangement. Oui, tu te débrouilles comme tu veux, mais si je pouvais d’un coup d’un seul hériter d’un magnétisme qui encourage mes loustics à jouer à un jeu à la fois et à ranger quand ils ont terminé, le salon, la cuisine, le couloir , l’entrée et moi, nous t’en serions éternellement reconnaissants.
Voilà, j’te retarde pas plus longtemps ! Je te rappelle que j’ai été sage toute l’année et que si tu n’accèdes pas à mes « petites » requêtes, l’année prochaine c’est décidé, je ne fais plus appel à tes services, j’embauche ton concurrent le père fouettard et c’est plié !
J’te claque la bise et je te dis à très bientôt,
Fola"

Bon "jour des enfants" à tous et à très vite !

lundi 5 décembre 2011

1eres brèves de décembre #11

Les voilà, les voilà ! Elles sont belles, elles sont fraiches, voilà mes brèves ! Le beau temps est revenu, ainsi que mon anniversaire. Mais pas dans cet ordre-là. Cette semaine adaptation à la halte-garderie pour p'tit Deuz et pour moi aussi, va falloir que je m'habitue à le laisser le bout de chou l'air de rien... Sinon, ¿ qué pasa la semana pasada (oui, oui, j'suis polyglotte, ça vous en bouche un coin. Je sens que ça va en faire rire beaucoup qui me connaissent bien.) ?

Lundi : un ami me fait remarquer par un doux euphémisme que mes articles contiennent beaucoup de points d'exclamation. Je vérifie et je me rends compte que non, il n'y a pas beaucoup de points d'exclamation, il n'y a même pas trop de points d'exclamation, il n'y a QUE des points d'exclamation !!! Donc, premièrement je remercie cet ami pour cette précieuse remarque et deuxièmement, je me soigne à coup de points.

Mardi : Deuz nous gratifiait depuis quelques temps de 2-3 pas par-ci par-là, mais ce soir, il se lance pour de bon. Il enchaîne des dizaines de fois des allers-retours entre un canapé-un fauteuil, une table-une bobby car ou encore l'entrée-sa chambre. C'est fou comme le début de la marche à quelque chose d'émouvant en tant que parents. Est-ce qu'on ne retrouve pas là-dedans l'image de nos ancêtres décidant de passer de l'horizontal à la vertical pour la première fois et pour des générations et des générations ensuite ?

Mercredi : Visite de l'aquarium. Le moment fort ? Quand T'chéri a fait mine de glisser sa tête entre les mâchoires d'un requin en plastique collé au mur. Réaction de Wan à ce moment-là et tous les jours depuis : "Oh ! Le requin, il veut manger Papa. Il est coquin ce requin !" Ah oui, quel coquin ce requin ! Le requin, de toute façon, est globalement coquin, n'est-ce pas ? C'est tout juste le qualificatif que je cherchais dernièrement en regardant Les Dents de la mer.

Jeudi : hmmm qu'il est bon de buller quand T'chéri est en repos, RAS donc, mais ce n'est pas pour me déplaire.

Vendredi : un Wan très excité à l'idée d'acheter le sapin de noël le lendemain. Il est à fond dans l'esprit de Noël cette année, à tel point qu'il voudrait également un sapin pour lui et un sapin pour son frère dans leur chambre. On s'est contenté de rajouter des guirlandes au-dessus de son lit et un père noël à la vitre, hein !

Samedi : comme il n'y a pas que la famille fola qui est drôle, je vous retranscris l'échange de 2 étudiantes conversant derrière moi dans le métro :  - Nan, mais le prof y voulait qu'on s'apprenne ça par coeur, moi je voulais pas m'apprendre ce truc !
- Ouais mais en même temps, y suffisait de l'apprendre par coeur et de le recracher.
- Ouais nan mais déjà que je me suis avalée toutes ses formules, avec ses exponentielles (ndlf : euh je crois que c'est ça, moi j'ai un peu perdu le fil, j'suis une de ces billes en maths)....
- Ouais puis nous c'est même pas des maths, le cours ça s'appelle "méthode de calcul" (ndlf : misère mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. C'est moi ou les mathématiques sont en grande partie des méthodes de calcul ?)
- Ouais, bah moi le prof, j'ai refusé de l'apprendre son truc, là ! Plus d'une page, c'est n'importe quoi. Je lui ai dit.
- Ah ouais ???
- Ouais j'suis allée le voir à la fin de son cours et je lui ai dit "Nan, mais ça sert à rien, j'vais pas m'apprendre ça moi ! Garde la pêche, cousin." Nan, mais il a rien dit, il est trop ce prof, je le kiffe !
Voilà, voilà, il m'a fallu beaucoup de self-control pour ne pas exploser de rire et je crois que c'est officiel, je la garde pour moi et je la reprends à l'envie c't'expression face aux gens qui débloquent. D'ailleurs je devrais peut-être tester sur l'instit de Wan : "nan mais garde la pêche, cousine !!! Mon fils s'améliore de jour en jour."

Dimanche : une petite année de plus pour votre serviteuse : 33 ans au compteur. Je sais, je sais je ne les fais pas, j'ai la plume très jeune.

Bonne semaine à tous et à très vite !

samedi 3 décembre 2011

Un aquarium tropical... à la porte Dorée

Et oui, et oui, il fait gris dehors, la pluie tombe à verse, l'humidité s'infiltre jusque dans les os. De quoi avez-vous donc envie ? De soleil, de chaleur, de rêve ? Bingo ! J'ai tout ça (moins le soleil mais ce n'est qu'un détail) et sans faire 12h d'avion - enfin, ça dépend d'où vous me lisez. Bien sûr, si vous êtes en polynésie française, ça ne compte pas, mais je vous rappelle que dans ce cas-là mon aquarium tropical vous vous en battez l'oeil. Alors arrêtez de faire bisquer vos voisins et revenez plus tard nan mais oh ! Vous l'aurez donc compris, moi et mes muchachos, et même le T'chéri, nous sommes allés à l'aquarium tropical de la porte Dorée. Wouahhhh ce suspens que je vous avais mis en place... 


L'aquarium se trouve dans le Palais de la porte Dorée au même endroit donc que la Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration. Ce palais est un vestige de l'exposition coloniale internationale de 1931. Architecturalement, c'est un joli petit bijou Art Déco et ce point à son importance puisqu'en y entrant, on peut avoir l'impression que tout ou presque y est resté à sa place depuis 1931. Je dis presque parce que le personnel n'est pas si vieux que ça, les raccordements électriques semblent au norme et il y a même un vidéoprojecteur dans l'aquarium. En revanche, à l'arrivée dans le grand hall, on est catapulté dans les années 30, en descendant les marches vers l'aquarium on se sent plonger dans l'histoire et même les structures de l'aquarium sont un peu vieillies. Bien sûr, pour certains cela peut sembler un peu vieillot et fatigué, mais personnellement, je trouve que cet aquarium fait partie de ces lieux qui sont tellement désuets qu'ils en deviennent atemporels. Il y a comme une mélancolie nostalgique, comme une impression d'arrêt dans le temps, dans cet aquarium et j'aime les atmosphères aussi fortes. 
Parlons de l'aquarium en lui-même à présent. Wan a beaucoup apprécié. Ce qui est très agréable dans ce genre de sortie, c'est que tout (ou presque) est à hauteur des enfants. Ils peuvent regarder tout leur soûl, toucher les vitres et approcher au plus près les poissons. 


Attention, séquence guimauve en vue, mais je ne peux m'en empêcher, l'aquarium a été une fois de plus l'occasion de voir mes deux loustics partager un maximum, je les ai senti l'un et l'autre comme immergés dans ce monde aquatique et ensemble je les ai trouvé trop choupinou (Ah ! Guimauve, quand tu nous tiens !). Dans le palmarès de ce qui a le plus plu, Wan a accordé la palme d'or aux  crocodiles tandis que Deuz accordait le prix spécial du jury à la rascasse volante (j'avoue qu'elle a une tête particulière cette rascasse). 
En fin de parcours, passage par la micro boutique de souvenirs, nous avons opté pour des livres (j'ai comme l'impression que ça ne vous étonne pas). Il n'y a pas un énorme choix mais j'aime le concept qui veut qu'ils choisissent vraiment de jolis livres plutôt que de proposer des dizaines et des dizaines de bouquins dont certains dans le lot seraient forcément pauvres intellectuellement et esthétiquement. 
Wan a adopté ce livre superbe et intelligent (mais peut-être aurais-je l'occasion d'en reparler). 
Et Deuz, ce joli petit livre à marionnette aux couleurs toutes douces et aux très belles illustrations. 

Le petit bonheur du lieu : il y en a plusieurs, en réalité. Le personnel est adorable, le lieu n'est pas figé et les enfants peuvent courir sans attirer la foudre des bien-pensants ou plutôt des bien-éducants, le prix est très abordable (4,50 euros pour les adultes, gratuit pour les enfants de moins de 4 ans et 3 euros de 4 à 25 ans), on est loin des prix de folie pratiqués par l'aquarium du Trocadéro. 
Le petit malheur : il y en a plusieurs aussi. Alors, d'accord c'est pour la bonne cause mais aïe, aïe, aïe, que calor ! On conseille de prévoir d'enlever du vêtements en arrivant, donc on évite les pulls cols roulés "inenlevables", etc. Il y a des escaliers, des escaliers et des escaliers et zéro ascenseur, escalators et autres aides à la poussette. Ici, comme on déteste la poussette dans le métro, comme d'hab on avait opté pour le porte-bébé, mais on a vu des mamans se galérer un peu, rien que pour descendre du hall à l'aquarium. 
Le moit-moit du lieu : c'est une première mais il y a un petit malheur qui peut être un petit bonheur ou vice-versa. L'aquarium n'est pas immense, il y a beaucoup d'espèces de poissons mais le clou réside dans les crocodiles. Pas d'immense requins, pas d'énormes tortues... Ici, on le classe dans la catégorie petit bonheur, tout simplement parce qu'on trouve que c'est largement suffisant pour des enfants de 1 et 3 ans. Wan a été envoûté par les crocodiles et même le tout petit requin était sensationnel à ses yeux. Ne jamais sous-estimer la haute capacité d'émerveillement d'un enfant. 

Bonne visite à tous et à très vite !!! 
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