7, 8, 9... Boniface

Voilà, aujourd'hui à 2 ans, 11 mois et 17 jours, Wan s'est fait sa première toile ! On a squeezé Un monstre à Paris largement jugé pour les plus grands, on s'est dit qu'il avait tout son temps pour se manger du Disney-Pixar et autres Dreamworks sur grand écran, on a ajouté que quitte à être à Paris autant profiter de ses nombreux petits cinémas ! Du coup, on a opté pour un petit trésor, j'ai nommé 7,8,9... Boniface !

(en cliquant sur l'image, z'arrivez direct sur sa fiche allociné ! Si j'suis pas sympa comme fille !)

Bienvenue, mesdames et messieurs (je n'ose dire mesdemoiselles il paraît qu'on n'a plus le droit !!!) dans le royaume du moyen-métrage avec un film de 42 minutes ! En réalité, je devrais plutôt dire bienvenue dans le royaume du court-métrage puisqu'il s'agit d'une suite de 3 courts-métrages : Le petit garçon et le monstre, Mobile et L'été de Boniface. 3 œuvres fines, drôles et plutôt bien adaptées à un très jeune public ! 3 courts-métrages d'animation intelligents et poétiques si loin et en même temps si proche de notre vie contemporaine ! Ces petites pièces, ce sont autant de petites paraboles, une maman et un papa qui se transforment en monstre à la suite d'un divorce, la vache d'un mobile de bébé qui va lutter pour ne plus être en marge de la société ou l'union qui fait la force face à la cupidité et la soif de pouvoir ! Et tout ça, sans basculer dans la déprime et le manichéisme, voire même en rigolant un bon coup ! Wan, ça l'a fait rire et même réfléchir, au vu des quelques questions qu'il m'a posé une fois qu'il a eu digéré l'information, et moi, ça me parle bien les sujets de société racontés aux enfants sans tomber dans le pathos ou le fleur bleu !

Le petit bonheur de ce film : perso, je trouve que le genre court-métrage est vraiment parfait pour le jeune public, des histoires courtes qui se doivent d'être simples, d'aller à l'essentiel avec en final, un effet de pointe qui surprend ou qui met le doigt sur la morale de l'histoire (voire les 2 en même temps !), c'est très ludique pour des bambins qui ont une capacité de concentration plus ou moins longue.

Le petit malheur : il ne se joue pas partout, il faut guetter le moment où il passera près de chez vous, s'il passe ! Dommage que ce genre de petite production n'ait pas les moyens de Pixar ou Dreamwork en terme de distribution ! Concernant les courts-métrages en eux-même, si vous êtes équipés d'un loustic en phase hyper-sensible-limite-trouillard, la maman transformée en monstre peut être un peu (trop) impressionnante !

Bon visionnage à tous et à très vite !