lundi 1 avril 2013

Encore ?

Quand tu pleures dès le début de Toy Story 3 parce qu'Andy ne veut plus jouer avec ses jouets, tu te dis qu'il y a anguille sous roche.
Quand tu as chaud toute la journée, que tu te balades chez toi en t-shirt en plein mois de janvier (et que tu n'as pas mis le chauffage à fond), tu te dis qu'il y a un truc.
Quand l'idée d'une escalope à la crème te dégoûte alors que tu adores les escalopes à la crème, tu te poses des questions.
Quand tu ris, tu cries, tu ris, tu cries, tu ris et tu cries en même temps, tu te demandes s'il n'y aurait pas polichinelle dans le tiroir.

Et quand tu vois le joli plus, tu sais.


Et puis, tu n'as plus envie que de dormir.
Rectification, tu n'as plus envie que de vomir.
Rectification de la rectification, tu n'as plus envie que de dormir ET de vomir.
Et puis, tu compatis au sort de Lolo Ferrari, c'est vrai que les gros seins, c'est pas aussi simple qu'on pourrait le croire.
Et puis, le T'chéri fait tous les repas parce que tu ne peux plus approcher d'une cuisinière.
Et puis, le T'chéri fait tout, tout court, parce que tu n'es qu'une ombre qui se traine le long des murs, d'une chaise à un canapé, d'un canapé à un lit.
Et puis, tu fais bonne figure quand tu sors, parce que tu en as assez de tourner en rond avec tes loulous et tes nausées et tu te vides quand tu rentres (et avant de sortir éventuellement).
Et puis, tu te trouves une sale mine et tu n'es pas la seule, mais le T'chéri est trop délicat pour te le dire (mais pas la voisine d'à côté).
Et puis, tu t'inquiètes à la moindre douleur abdominale.
Et puis, il y a les échos qui rythment tout ça de moments de joie, de moments de victoire, de moments où la tête et le cœur, en chœur, disent "cette fois, ça va marcher".
Et puis, il y a cette impression de tanguer du matin jusqu'au soir.
Et puis, il y a les loulous qui ne savent pas mais qui ont compris quelque part, l'un ne parlant que de bébé dans le ventre et l'autre régressant un peu et se lovant sans cesse dans tes bras.

Et puis, il y a le jour où tu l'annonces sur ton blog, un jour comme aujourd'hui par exemple.
Un jour où tu peux dire : je vous annonce que numéro Ter a décidé de se nicher en moi et d'y rester quelques mois.
Un jour où tu peux aussi dire que tu es vraiment heureuse mais que le premier trimestre de grossesse, c'est vraiment une belle chierie (nan mais y a pas d'autres mots).
Un jour où tu as envie de dire au monde entier, venez partager mon petit bonheur avec moi.
Un jour où tu as envie de dire à toutes celles qui se sentent au bord de la dépression dans leur premier trimestre de grossesse, venez donc, je suis toute prête à vous plaindre, je vous comprends.
Un jour de victoire aussi parce que tu as bien cru que ce numéro Ter n'arriverait jamais.
Un jour où tu as envie de dire à la nature que tu fais la paix, que tu fais table rase du mauvais coup qu'elle t'a fait il y a quelques mois (et les suivants) et que vous êtes de nouveau amies.

Un jour où J'ai envie de vous dire que je vais être encore Maman, que ça me ravit littéralement et que j'ai envie de le vivre un petit peu avec vous.

Bonne semaine à tous et à très vite !   

Ps : oui, oui, je sais, poisson d'avril or not poisson d'avril ? Je vous laisse deviner.  

Nouvel édit : C'est pour de vrai, le numero ter est bel et bien là. Il est en grande partie la raison de mon manque d'assiduité ici ces derniers temps. J'ai découvert que bizarrement vomir tout le temps tuait mon inspiration. Singulier rapport de cause à effet... 

vendredi 1 mars 2013

Mon objet fétiche et moi

C'est un petit rituel instauré par Aurélie : la photo du mois. Et ce mois-ci, c'est fou le thème est "Mon objet fétiche". C'est dingue, c'est exactement le titre de mon article, le hasard fait bien les choses. 
Oui, j'aurais pu le ranger pour qu'il soit tout beau, tout propre, mais ça n'aurait pas montré la réalité de l'objet.
Mon objet fétiche, vous l'aurez compris c'est mon agenda. Mon agenda et moi, c'est une longue histoire d'amour. Il est ma tête, il est rempli de petits souvenirs, il est saturé d'informations qui partent dans tous les sens, il contient même quelques adresses. Mon premier souvenir d'agenda, ce devait être en 6eme, je me rappelle la fierté quand ma tante me l'a offert. Les années collège, les années lycée, il a porté les petits mots des copines, des citations de grands auteurs qui me tenaient à cœur, des photos de beaux gosses, des mini-affiches de films, la liste des livres que je lisais. Et puis, il y a eu les années fac, les rendez-vous fêtards, les dates de partiels, le planning serré de mes révisions pour les concours. Maintenant, je suis une mère de famille (eh oui, mon bon môssieur, ma bonne dame, c'est bien ce que je suis), on y trouve les rendez-vous pour les enfants, les trucs que je ne dois pas oublier de leur prendre au supermarché, des idées de menus, et toujours les livres que je lis, le moindre de mes rendez-vous (sous peine d'oublier purement et simplement l'événement), les dates des vacances scolaires, les plannings du T'chéri (qui sont très compliqués) pour réussir à se goupiller une vie de famille à peu près cohérente. Ce qui reste identique, malgré les années, c'est que du plus loin qu'il m'en souvienne, mes agendas m'ont toujours été offert : ma tante tout au long de ma scolarité, un petit de chez Muji par de très grands amis, un gros Filofax pour mes 25 ans par un ami précieux et cette année, sans le savoir, Aurélie a perpétué la tradition en m'offrant cet agenda familial qui déborde, qui se glisse dans mon sac avec une facilité déconcertante, sur lequel Wan quand il a une envie  culinaire me demande de noter "Maman, note des crêpes, des pâtes à l’œuf, c'est-à-dire à la carbonara, de la purée de patate douce de Papa dans ton agenda". Un peu obsédée du souvenirs, collectionneuse du temps qui passe, je garde mes agendas, mes recharges et j'y plonge de temps en temps comme dans un album photo "ah oui, c'était notre dernier aprem entre filles avec ma meilleure amie... oh, je me souviens de ce moment entre Wan, Deuz et mon arrière-grand-mère... Iiiiih, c'était tellement chouette ce restaurant pour mon anniversaire...". Mon agenda, c'est un peu de moi, parce qu'il raconte beaucoup de ma vie. 

Et vous, un objet fétiche ? 
Bon week-end à tous et à très vite !

mercredi 20 février 2013

Au rayon déshumanisé - 1ere partie

En ce mercredi, allons faire quelques courses, soyons dans l'air du temps, filons dans un monde déshumanisé, un monde sans communication, un monde où l'on traite les autres humains au mieux comme des porte-monnaie ambulants au pire comme des cafards (là, je vous laisse choisir le terme. J'ai personnellement choisi le cafard, puisqu'il est à mon sens l'animal le plus dégoutant, infect et infâme dans la chaîne animale, cela cadre donc bien, mais si vous lui préférez le rat, l'araignée poilue ou la mouche à m...., faites comme chez vous).

Maintenant, 3... 2... 1... testons 2 rayons déshumanisés (parmi tant d'autres) :

Le rayon déshumanisé de chez Monoprix (Gobelins, Paris 5eme. Oui, je n'ai pas peur de la diffamation puisque tout ce que je relate est vraiment arrivé et que ce ne serait pas juste de dire que tous les Monoprix sont ainsi).
Celui-là est un rayon spécialement conçu pour les femmes enceintes. Si vous avez le ventre bien rond et que vous trouvez qu'il serait bienvenu qu'il tâte  du mur du rayon lingeries, un conseil, n'hésitez pas. Le personnel, sous des allures blondes peroxydées, saura vous accueillir dignement. En effet, c'est presque gratuit, je dis bien presque, puisque tout de même Monoprix n'est pas une association à but non lucratif. Lorsque la jeune midinette d'une cinquantaine d'année vous aura fortement bousculée, parce qu'elle flirtouille avec l'agent de sécurité, et que vous vous retrouverez le ventre au milieu d'une rangée de tangas et le nez en plein dans les soutifs, vous attendrez un petit mot d'excuse mais que nenni, ne l'oubliez pas, vous êtes le client, c'est à vous de payer, il serait donc de bon aloi que ce soit vous qui présentiez des excuses. La p'tite dame l'exprime clairement "Vous auriez pu vous pousser quand même, je ne vous avais pas vu !", "Oui, maît'esse, pa'don, pa'don, je c'oyais qu'avec mon gwos bidon de 8 mois, vous alliez me voi'". Bien évidemment, j'ai dit poliment ma façon de penser à cette dame, mais tout de même, on aurait pu attendre un peu de solidarité féminine, un peu plus d'humanité et de délicatesse.
Heureusement, pour me rassurer, dans ces univers où l'inhumanité se développe pour faire place à l'unique consommation, au manque de considération et d'éducation, pousse toujours une petite fleur de douceur. Dans ce Monoprix, je ne connais pas le nom de cette jeune fille, qui est malentendante, mais elle a toujours un sourire lumineux pour vous et vous souhaite simplement une bonne journée avec sincérité. Ouf ! On aurait presque pu croire que les malappris avaient gagné...

Le rayon déshumanisé de chez Conforama (Vitry sur Seine et même combat que pour le Monoprix)
Bienvenue chers amis dans le rayon spécial attente désagréable. Vous cherchez une information, sur un appareil photo, par exemple, vous ne trouvez pas le vendeur, mais vous voyez un vendeur au rayon télévision juste à côté, réponse sèche et ferme "ah mais Madame, c'est au vendeur du rayon qu'il faut demander !". Vous avez l'impression forte d'être une crétine, peut-être est-ce le ton sur lequel il vous l'a asséné (qui sait ?), de toute façon la conversation est close puisqu'il est retourné à son ordinateur sans même un au revoir. Non mais je comprends, ce n'est pas comme si nous étions un samedi après-midi à 16h30 pendant les soldes et que ça pullulait de client... Ah excusez-moi, on me dit dans l'oreillette que si, c'était ce type de samedi ! Vous errez sans but en attendant le vendeur, 5 minutes s'écoulent (c'est la relativité du temps, 5 minutes sont courtes quand il s'agit de les grappiller en temps de sommeil le matin mais bien longues quand vous attendez sans rien faire, avec un enfant de 4 ans pour corser la chose). Vous vous dirigez vers les vendeurs du rayon canapé qui ont l'air de bien se marrer en tapant le bout de gras entre un canapé en simili cuir et un fauteuil en tissu bleu canard. "- Bonjour, je suis à la recherche du vendeur du rayon photo ?  - Ah ?! (sentez vous comme je ne suis qu'une vile punaise de ne pas vouloir investir dans un clic clac ?), il était là il y a une minute, il devrait revenir !". Bien sûr, j'ai voulu ajouter "comment ça devrait, il n'y a pas de certitude ?" mais les 2 vendeurs faisaient à nouveau bloc, se racontant certainement des blagues de vendeurs de canapé. Nous sommes donc retournés, Wan et moi, errer comme des âmes en peine dans notre rayon. Et puis, et puis, nous avons entendu dire que le vendeur était celui qui remplissait un formulaire au rayon table juste à côté. Nous avions comme un doute, mais le desespéré n'a plus rien à perdre. "- Vous n'êtes pas le vendeur du rayon photo par hasard ? - Non, Madame, sinon, je me serais occupé de vous, quand même !". Là, il y a légère explosion du modèle Fola 2013 parce que tout de même, 5 vendeurs désagréables sur 5, ça fait un fameux grand chelem. Et enfin, le vendeur est arrivé, il nous a délivré l'information assez agréablement et nous sommes partis gaiement (ou pas) vers le service retrait des achats.
Nous sommes arrivés et nous avons vu des dizaines de personnes qui attendaient assises sur des chaises en métal ou encore debout près d'un grand comptoir. Nous avons vu deux guichets "Retrait des achats sans rendez-vous" et "Retrait des achats avec rendez-vous". J'ai demandé timidement à une autre cliente l'endroit où je devais me présenter, le "Retrait des achats sans rendez-vous". Derrière une grande baie vitrée en plastique, j'ai dit un "Bonjour" sonore en glissant ma facture à une demoiselle. La vitre en plastique devait être encore plus épaisse que je ne l'avais prévu, elle ne m'a rien répondu. Elle a regardé la facture dédaigneusement, j'ai pensé "mince, je me suis trompée d'endroit", j'ai donc dit "Je ne suis pas au bon endroit peut-être ?". Réponse "Si", et puis elle est partie avec ma facture pianoter sur un ordinateur qui se trouvait plus loin. J'étais tout de même rassurée, j'avais pensé un instant qu'elle était muette et ne m'étant toujours pas décider à apprendre à signer, je me demandais le mode de communication que nous allions devoir employer. La jeune dame est revenue et m'a rendu ma facture. Je l'ai regardée interloquée, j'ai senti une pointe d'agacement, lorsqu'elle m'a dit "C'est bon !". J'ai pensé "Comment ça, c'est bon ? Je n'ai pas mon reflex entre les mains moi ?" et j'ai dit : "Euh ? Qu'est-ce que je suis censée faire ???"", "Vous vous asseyez on va vous appeler". Mais oui, suis-je bête, c'était tout de même évident, quand on vous tend une facture, cela veut toujours dire "asseyez-vous, on va vous appeler !". Nous nous sommes donc assis, j'ai dégainé mon arme magique, j'ai nommé le goûter et nous avons attendu. Plus exactement, Wan a goûté et moi, j'ai regardé la déshumanisation en action. Et le pire, je dois l'avouer, c'est que c'est fascinant. Derrière les comptoirs, on devine un grand entrepôt, des jeunes hommes y filent et en reviennent avec des grands chariots chargés de produits. Là, ils égrainent une liste de noms. Je dois dire que ça a été mon moment préféré. Les dizaines de personnes qui attendaient leurs articles bruissaient dès qu'un jeune homme apparaissait, ensuite, venait le moment de la cavalcade, celui qui entendait son nom, s'ébrouait comme se réveillant et se dirigeait le plus rapidement possible vers le comptoir. Il y a même eu une dame qui lorsqu'elle a entendu son nom a bondi de sa chaise est passé en nous bousculant et a couru frénétiquement à la recherche du jeune homme qui l'appelait. J'ai regretté à ce moment-là de n'avoir jamais montré ou lu à Wan Alice aux pays des merveilles car je ne pouvais partager avec lui mon inextinguible envie de rire en comparant cette dame au fameux lapin blanc "en retard, en retard, en retard". Et puis, on m'a appelée, j'ai senti des regards lourds parce que je prenais mon temps avec le loulou, le jeune homme m'a même appelée deux fois ! Murmure dans la salle (j'exagère à peine), mais que pouvait-il m'arriver, que le jeune homme s'enfuit en courant avec mon appareil photo ? Au bout de cette chaine, le jeune homme en question se permet même une petite blagounette. Ouf ! Il reste encore 2 humains au Conforama de Vitry : la petite hôtesse d'accueil qui était très aimable et ce jeune homme bien rigolo qui sait faire des phrases complètes, du genre, sujet-verbe-compléments, et les dire sympathiquement !

Il y a donc toujours un petit rayon d'humanité dans nos magasins, mais tout de même parfois je me dis "jusqu'à quand ? Et est-ce que je verrais la différence si on remplaçait ces humains déshumanisés par des robots ?". J'ai moi-même été vendeuse, je sais comme certains jours, il est difficile de garder le sourire, la patience, l'amabilité, voire les 3 en même temps, parce qu'on a ses propres problèmes, parce que la journée est longue, parce que les clients ne sont pas toujours transcendants (pour ne pas dire autre chose). Cependant, l'intérêt des métiers de contact reste l'échange avec d'autres êtres humains, en les traitant tous comme des numéros, on s'auto-punit, on se rend le métier encore plus difficile, en un mot comme en cent, on lui enlève tout attrait. Nous vivons dans une drôle de société et sans être une hippie en mal d'affection, je rêverais parfois d'un tout petit peu plus de chaleur, de savoir-vivre et de rapports humains.

C'était la pensée du mercredi...
Et toi, la déshumanisation grimpante, tu en penses quelque chose ?
Bons achats à tous et à très vite ! 

Ndlf : le premier a épisode a eu lieu alors que j'attendais Wan, je vous rassure vous le sauriez si j'étais enceinte de 8 mois. 

mercredi 30 janvier 2013

J'suis là...

...sans être là ! 
Je ne perds pas l'espoir de vous pondre un bel article, un truc réfléchi et construit, quelque chose de passionnant ou de drôle ou d'intéressant, enfin quelque chose qui ait un tant soit peu une raison d'être. Cependant, je tiens à vous prévenir que ce ne sera pas ce soir puisque depuis 3 jours, je me traine une gastro mâtinée de rhino qui me cloue majoritairement au lit.
Bon, vous imaginez bien que je ne suis pas venue en ces contrées juste pour vous caser trois lignes sur "j'suis malade, j'suis une pauv' doudou, tout ça tout ça. Bien le bonsoir messieurs-dames et à la revoyure !". Non, je me suis dit, tiens, si je vous faisais quand même un petit coup de tranches de vie. Alors ma tranche de vie est toute fraiche, elle est du jour, c'est vous dire.
En ce mercredi, que s'est-il passé chez moi :
1) J'ai mangé autre chose que du riz et des carottes, j'avais oublié ce que ça faisait !
2) J'ai trouvé que ma quiche était fade, j'ai pensé que la rhino me faisait perdre le goût des aliments. Le T'chéri m'a fait remarquer que ma quiche était fade et je me suis rendue compte que je ne pouvais cuisiner quelque chose qui a du goût avec le nez complètement bouché ! Rapport au fait que je cuisine beaucoup à l'odorat...
3) J'ai tenu un mercredi dans cet état avec les 2 enfants et ça déjà c'est un peu de l'ordre de l'exploit personnel !
4) Mais je n'ai pas fait ça toute seule, j'ai tenu grâce à plusieurs armes magiques, je leur rends tout de suite hommage, parce qu'elles le valent bien : la télé, gloire à elle au plus haut des cieux ; le T'chéri, dans le rôle de l'habilleur et du relai quand j'ai dû filer à la sieste ; le cours de musique qui a éloigné une heure le Wan de la maison et dans ce genre de cas, c'est toujours ça de pris ; la voisine et sa baby-sitter qui ont permis à Wan d'aller jusqu'au cours de musique sans que je ne mette un pied dehors (ce qui tombe bien puisque j'étais incapable de mettre un pied devant l'autre sur plus de 10 mètres) ; et le parrain de Wan qui a fait jouer mes 2 bambins pendant plus de 2 heures dans leur chambre dans le calme et la bonne humeur, je n'ai pas peur de le dire, c'est un ange descendu sur terre pour nous éclairer (je vois que ça !).
5) Deuz a renversé sa tasse de lait au petit déjeuner, son verre d'eau au déjeuner, un premier verre d'eau au repas, suivi d'un deuxième verre d'eau.
6) Ce deuxième verre d'eau a été renversé alors que j'étais dans la cuisine en train de sortir du réfrigérateur des danettes vanille. Quand j'ai voulu les détacher les unes des autres, l'une d'elles s'est carrément fendue faisant dégouliner de la danette vanille sur mes mains.
7) En revenant dans le salon, j'ai découvert le verre sous la table et de l'eau partout, j'ai donc décidé d'envoyer le Deuz au coin parce qu'il y a un moment où l'on ne peut plus parler de maladresse. En le descendant de sa chaise, celle-ci est tombée directement sur mon pied. J'ai découvert une vérité sur la vie à cet instant : les chaises en bois ikéa pour enfant sont vraiment très, très lourdes.
8) Je suis retournée dans la cuisine, j'ai ouvert le réfrigérateur et j'ai découvert qu'en prenant les crèmes, j'ai renversé le biberon préparé en avance par le T'chéri et qu'il y a du lait partout.
9) Je ferme la porte du réfrigérateur, je glisse et manque de peu de tomber. Ca c'est le double effet danette. Quand tu ne t'es rendue compte qu'il y en avait qui avait coulé par terre et que du coup, tu glisses dessus, parce que c'est très, très glissant la danette sur du lino.
Saleté de loi des séries ! 
10) Ouf ! Le repas est terminé, pour la première fois depuis des jours le Wan est obéissant et fait ce que je lui demande sans broncher (genre aller aux toilettes, se laver les dents, se laver les mains. Des choses toutes simples mais qui ces derniers temps étaient toutes sujettes à négociations âpres et vindicatives). 
11) Du coup, le coucher se fait sereinement, Deuz choisit Pompon et le sapin de Noël (ils ont du mal à se sortir de la phase de Noël mes loulous, comme chaque année) et Wan choisit Et dedans il y a... (un livre que nous lui avions offert avant la naissance de son frère, histoire qu'il comprenne le pourquoi du comment).
12) S'ensuit une discussion drôlatique comme je les aime avec mon fiston première génération que je ne résiste pas à vous transcrire :
- Maman, mais il n'a rien à manger le bébé dans le ventre.
- Tu vois sur le dessin ce trait, ça fait comme un petit tuyau et bien, c'est par là que la maman donne à manger au bébé.
- Mais Maman, le bébé, là, il est tout nu !
- Oui, c'est normal, Loulou, tous les bébés sont tout nus dans le ventre de leur maman.
- Mais il va avoir froid !
- Mais non, mon coeur, il est bien au chaud dans le ventre de la maman !
- Oui mais quand même, ça serait mieux qu'il ait des vêtements.
- Oui, mais tu vois bien que ce n'est pas possible, comment pourrait-on lui donner des vêtements ?
- Et bah la maman !
- Euh ?
- Bah oui, elle met les vêtements dans sa bouche et puis après ils passeront par le tuyau pour que le bébé puisse s'habiller !
C'est vrai que passer des vêtements au bébé par le cordon ombilical, on n'y avait pas encore pensé mais finalement, pourquoi pas. On pourrait créer une ligne de maillot de bain pour foetus qu'on transmettrait via le cordon, histoire qu'à l'écho le bébé soit plus funky !
13) Après avoir ri tout mon saoul, la conversation a repris : - Maman, si on a un autre bébé (notez bien le "on"), on l'appellera Charlotte.
- Ah bon ? Euh oui, pourquoi pas, c'est jolie Charlotte. Mais tu sais, si on a un autre bébé, ça ne sera pas forcément une fille, ce sera peut-être un garçon. Tu te rappelles, je t'ai déjà expliqué qu'on ne choisit pas. Tu seras content quand même ?
- Euh ! Oui... Mais non, si c'est une fille, elle sera pour nous, alors que si c'est un garçon, ça sera que pour toi.
Je n'ai pas réussi à démêler le pourquoi du comment, mais une chose est sûre, il ne veut pas d'un autre petit frère, ça n'a apparemment pas de sens pour lui puisqu'il en a déjà un. Wan voit le monde avec une logique qui lui est propre et n'admet pas que la vie ne suive pas sa logique. Vous me direz que les chiens ne font pas des chats.
14) La cerise sur le gâteau avec la prière du soir de Wan, toujours en rapport avec le thème de la soirée : "Je prie pour que Maman vomisse tout le temps."
Je n'ai pas l'habitude d'interférer mais là, je ne peux m'empêcher "bah pourquoi, tu veux que je vomisse tout le temps ???". Réponse, évidente : "ça voudra dire que tu as un bébé dans le ventre". "Oui, enfin, ce n'est pas obligé de vomir !". "Ah mais si Maman ! Parce que le bébé, il te met des choses dans le ventre, donc c'est normal.".
Et bien au moins, je ne me suis pas levée pour rien aujourd'hui, on a percé le secret des nausées de grossesse, trouvé une solution pour habiller les bébés in utero et découvert le prénom d'un éventuel numéro ter si c'est une fille. Merci Wan !

Et vous, des révélations sur la vie énoncées par vos loulous ? 
Bonne fin de semaine à tous et à très vite !

mercredi 16 janvier 2013

BéBé Je-me-laisse-porter Vs. BéBé Je-veux-tout-faire-tout-seul

Mesdames et Messieurs,

Bienvenue dans ce match, ce combat qui s'annonce épique. Bien sûr, chut, ce combat est illégal, le combat de bébé étant globalement. proscrit par la loi. Il n'y a qu'à voir comment sont traitées les pauvres femmes de cette crèche qui essayaient pourtant d'inculquer le dur sens de la vie à leurs jeunes protégés. 
Aujourd'hui donc, du côté gauche du ring BéBé Je-me-laisse-porter, 14 kilos qui se laissent trimballer, chouchouter, aider et tutti quanti. A droite BéBé Je-veux-tout-faire-tout-seul, 12 kilos de débrouillardise, de frustration quand on l'aide et d'auto-satisfaction une fois une étape de franchie. 
Avantages, inconvénients, c'est tout de suite, maintenant, sur ton écran cher lecteur-trice. 

BéBé Je-me-laisse-porter 
Cool Raoul, à l'aise Blaise.
Avantages : il est d'un calme olympien. Il est observateur, il se laisse porter par la vie. Il est malin comme un singe puisqu'il a très vite compris que la vie est bien plus facile quand les autres font tout pour vous. Il ne fait pas de bêtise et très peu de chose de travers puisqu'il vous laisse faire et que du coup, vous êtes nécessairement contente du résultat. Il parle rapidement et sait très vite se faire comprendre puisqu'on n'a jamais rien inventé de mieux que la communication pour se faire servir. Chaque fois qu'il se décide, enfin, à passer à l'étape suivante, il nous donne l'impression d'avoir grimpé l'Everest tant l'attente a été poussée à son paroxysme. Le bébé qui se laisse porter est cool, placide et vous permet un maximum de rigolade entre copines ou en famille grâce aux divers paris que sa zenitude engendre : pari sur la date de ses premiers pas (ah oui, on sent bien le vécu là), sur son premier repas seul ou sa première sortie sans poussette (ou porte-bébé, ou écharpe de portage). 

Inconvénients : autonomie limitée (ce qui n'exclut pourtant pas une certaine indépendance du sujet). Passée la rigolade, le porter d'un point A à un point B de manière quotidienne parce que marcher n'est toujours pas sa priorité à 17 mois, n'est pas toujours fun pour ton dos (tes bras, tes cuisses, tes cervicales... liste non-exhaustive). Mettre les chaussons du jeune homme, le faire manger, etc. ne laisse pas beaucoup de marge de manoeuvre pour jouer la carte de la polyvalence type "tiens, quand il mangera, je débarasserais l'étendard à linge" ou encore "quand il mettra ses chaussons, je pourrais enfiler les miens". Le bébé qui se laisse porter, c'est un peu l'éloge de la lenteur, il vous apprend à savoir prendre votre temps, même quand vous n'avez pas envie, même quand vous êtes pressée. Et le calme, je vous assure, parfois, ça peut énerver ! 

BéBé Je-veux-tout-faire-tout-seul
Table mise par le spécimen à l'âge de 2 ans. On sent l'entrainement intensif derrière.
 Avantages : joie d'une certaine liberté maternelle très tôt. Le BéBé Je-veux-tout-faire-tout-seul est très vite autonome. Il vous surprend régulièrement et développe une dextérité et une assurance impressionnante pour son âge. Il est dégourdi et n'attend pas toujours après vous lorsqu'il rencontre un problème. Pragmatique, il a compris que dans la vie si l'on veut les choses à notre goût, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. On trouve en lui un bras droit : il met la table, prépare sa baignoire et range sa chambre tout seul (ah, non, ça, non, j'ai basculé dans le fantasme là !). Rigolade également assurée à le voir déambuler un bout de temps avec ses chaussons à l'envers (mon Dieu, mais pourquoi suis-je si indigne ?) et que la table une fois mise ressemble à une oeuvre de Picasso , période cubiste plutôt que période bleue ou rose si vous voyez ce que je veux dire.

Inconvénients : le modèle peut s'énerver quand décidément il n'y arrive pas. Tout est fait selon son goût, qui n'est pas nécessairement le nôtre : "non, je te dis que je ne mangerais pas avec deux cuillères à soupe mon entrecôte frites !". La découverte du tout-tout-seul se solde globalement par des bêtises, ambiance "tiens y a de l'eau partout, c'est normal le petit a essayé de se servir tout seul" ou "il a déroulé le papier toilettes et mis du caca plein ses doigts en essayant de s'essuyer tout seul à même pas 2 ans". La parlotte n'est pas son fort, il dit le strict minimum, ce qui se révèle très peu puisqu'il manifeste le moins possible son besoin d'aide. Du coup, le jour où il a quelque chose à dire, ça l'agace qu'on ne le comprenne pas. Le petiot est de toute façon plus nerveux et plus pêchu que son confrère. Avec ce spécimen, c'est plutôt l'éloge de la brièveté de la vie, vous vous dites sans cesse "ah bon ? Déjà ?".

Ce combat a été mon lot quotidien un bon moment mais en grandissant la tendance s'inverse... un peu ! Globalement, celui qui met la table, prépare son tapis de bain et enlève le premier ses chaussures dans l'entrée, c'est p'tit Deuz tandis que celui qui est plus posé, calme, concentré (quand il veut), avec des remarques percutantes en lien direct avec son sens de l'observation, c'est Neumbeurre Wan. 

Des bébés-enfants jour et nuit chez vous aussi ? 
Bon mercredi à tous et à très vite !

mercredi 2 janvier 2013

Au revoir 2012, bonjour 2013

Bon, eh bien voilà ! Nous y sommes, aujourd'hui c'est 2013 et je me rends compte que je n'ai pas tenu mes engagements de 2012 ! Je n'ai pas fait la fête avec vous sur le pont des Arts le 22 décembre pour fêter la non-fin du monde. Que je demande pardon et qu'on ne m'y reprenne plus ? Bon, daccord, alors pardon, mais z'êtes pas un peu sadiques quand même en cette nouvelle année ?

Bref, 2012 est passée sans fin du monde, sans apocalypse, lave bouillante et crash de météorites. Dommage ça aurait mis de l'ambiance, mais tant pis on se contentera d'une nouvelle année. L'année 2012 fut pour moi une année en demi-teinte. D'un côté, permis eu (ouf une bonne résolution de tenue), voiture achetée, plus de marge de manoeuvres (c'est le cas de le dire), jolis moments entre amis et en famille (mariage tout ça tout ça), affermissement du caractère de Wan, passage "sympathique" du Deuz bébé au Deuz petit garçon. De l'autre, j'ai appris la plus merveilleuse des nouvelles et puis la vie me l'a repris et a trouvé amusant d'y ajouter des complications (du type "pas bien graves mais contrariantes-très contrariantes"). En 2012, j'ai aussi définitivement décidé que le rythme bizarroïde de ma petite famille devrait changer dans les années à venir. En 2012, j'ai souvent été pressée d'être en 2013. Et ça tombe bien, puisque nous y voilà ! Pour 2013, je m'attèle à une bonne résolution : regarder une carte avant de partir en voiture, plutôt que de ne me fier qu'à mon Gps ! En 2013, je me souhaite : plus de facilité dans certains projets, toujours autant d'éclate avec mes amis, la sérénité avec ma famille et comme j'suis du genre généreuse, je vous souhaite la même chose. Je vous souhaite même la concrétisation de ce qui vous tient à coeur, la santé pour vous et pour les vôtres. En un mot, comme en cent, je vous souhaite une bonne année. 

Et puis vu l'heure, je vous souhaite également une bonne nuit. A très vite ! 

jeudi 27 décembre 2012

Mon parapluie et moi

Mon parapluie et moi, c'est une histoire toute jeune, une histoire qui commence. Comprenez, nous nous sommes rencontrés il y a à peine 2 jours au pied de mon sapin.

Pour moi, ce fut une évidence, je l'ai vu et  j'en suis tombée amoureuse. Pour lui, ce fut un peu différent, je le sens dans la distance qu'il impose entre nous. Jusqu'à présent il ne s'est pas laissé employer, paraitrait-il que monsieur refuse d'être utiliser au soleil, que monsieur n'est pas un parapluie facile et que monsieur ne s'expose que les jours de pluie ! Que faire ? Mon parapluie a du caractère et je l'aime comme ça.
Mon parapluie est transparent et pourtant tellement stylé. Quand je le vois, je trouve qu'il me ressemble un peu (en plus plastique et plus métallique tout de même). Et si ce n'est pas le cas, alors il me va bien au teint. Mon parapluie est long, spatieux et quand je l'ouvre, je me dis qu'Audrey Hepburn aurait pu le porter dans My Fair Lady. Or, moi, j'adore Audrey Hepburn, j'adore My Fair Lady alors j'adore mon parapluie.
C'est bien simple, ce parapluie, je l'aime tant que je n'attends qu'une chose : la pluie. Je me suis surprise, hier soir, à envier les passants qui passaient (c'est leur boulot que voulez-vous) sous mes fenêtres et surtout sous une belle pluie à grosses gouttes. Dieu que mon parapluie aurait été joli, décoré de gros pois d'eau. Je l'entendais presque dans l'entrée, murmurant "prenons la poudre d'escampette, allons tâter de la mouillette !".
Mon parapluie, je le sais, va devenir un ami, immense j'y caserais facilement une maman et 2 bouts de chou luttant contre les éléments les soirs d'école et de garderie.
Sans doute se fera-t-il ennemi, parfois, dans le métro bondé ou avec 2 loustics et un sac cabas, mais ne pardonne-t-on pas tout aux êtres si poétiques ?
Mon parapluie, c'est un cadeau de mon T'chéri qui me rappelle à quel point il me connaît bien. Derrière ce parapluie, c'est lui qui se cache, le monsieur qui vise toujours juste. Merci mon T'chéri, dis-moi, n'aurais-tu pas un lien de parenté avec le père noël pour en avoir un peu de sa magie ? 

Et vous, au pied du sapin, un cadeau coup de coeur ?
Bonne semaine post-noël à tous et à très vite !!!
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...