mercredi 16 janvier 2013

BéBé Je-me-laisse-porter Vs. BéBé Je-veux-tout-faire-tout-seul

Mesdames et Messieurs,

Bienvenue dans ce match, ce combat qui s'annonce épique. Bien sûr, chut, ce combat est illégal, le combat de bébé étant globalement. proscrit par la loi. Il n'y a qu'à voir comment sont traitées les pauvres femmes de cette crèche qui essayaient pourtant d'inculquer le dur sens de la vie à leurs jeunes protégés. 
Aujourd'hui donc, du côté gauche du ring BéBé Je-me-laisse-porter, 14 kilos qui se laissent trimballer, chouchouter, aider et tutti quanti. A droite BéBé Je-veux-tout-faire-tout-seul, 12 kilos de débrouillardise, de frustration quand on l'aide et d'auto-satisfaction une fois une étape de franchie. 
Avantages, inconvénients, c'est tout de suite, maintenant, sur ton écran cher lecteur-trice. 

BéBé Je-me-laisse-porter 
Cool Raoul, à l'aise Blaise.
Avantages : il est d'un calme olympien. Il est observateur, il se laisse porter par la vie. Il est malin comme un singe puisqu'il a très vite compris que la vie est bien plus facile quand les autres font tout pour vous. Il ne fait pas de bêtise et très peu de chose de travers puisqu'il vous laisse faire et que du coup, vous êtes nécessairement contente du résultat. Il parle rapidement et sait très vite se faire comprendre puisqu'on n'a jamais rien inventé de mieux que la communication pour se faire servir. Chaque fois qu'il se décide, enfin, à passer à l'étape suivante, il nous donne l'impression d'avoir grimpé l'Everest tant l'attente a été poussée à son paroxysme. Le bébé qui se laisse porter est cool, placide et vous permet un maximum de rigolade entre copines ou en famille grâce aux divers paris que sa zenitude engendre : pari sur la date de ses premiers pas (ah oui, on sent bien le vécu là), sur son premier repas seul ou sa première sortie sans poussette (ou porte-bébé, ou écharpe de portage). 

Inconvénients : autonomie limitée (ce qui n'exclut pourtant pas une certaine indépendance du sujet). Passée la rigolade, le porter d'un point A à un point B de manière quotidienne parce que marcher n'est toujours pas sa priorité à 17 mois, n'est pas toujours fun pour ton dos (tes bras, tes cuisses, tes cervicales... liste non-exhaustive). Mettre les chaussons du jeune homme, le faire manger, etc. ne laisse pas beaucoup de marge de manoeuvre pour jouer la carte de la polyvalence type "tiens, quand il mangera, je débarasserais l'étendard à linge" ou encore "quand il mettra ses chaussons, je pourrais enfiler les miens". Le bébé qui se laisse porter, c'est un peu l'éloge de la lenteur, il vous apprend à savoir prendre votre temps, même quand vous n'avez pas envie, même quand vous êtes pressée. Et le calme, je vous assure, parfois, ça peut énerver ! 

BéBé Je-veux-tout-faire-tout-seul
Table mise par le spécimen à l'âge de 2 ans. On sent l'entrainement intensif derrière.
 Avantages : joie d'une certaine liberté maternelle très tôt. Le BéBé Je-veux-tout-faire-tout-seul est très vite autonome. Il vous surprend régulièrement et développe une dextérité et une assurance impressionnante pour son âge. Il est dégourdi et n'attend pas toujours après vous lorsqu'il rencontre un problème. Pragmatique, il a compris que dans la vie si l'on veut les choses à notre goût, on n'est jamais mieux servi que par soi-même. On trouve en lui un bras droit : il met la table, prépare sa baignoire et range sa chambre tout seul (ah, non, ça, non, j'ai basculé dans le fantasme là !). Rigolade également assurée à le voir déambuler un bout de temps avec ses chaussons à l'envers (mon Dieu, mais pourquoi suis-je si indigne ?) et que la table une fois mise ressemble à une oeuvre de Picasso , période cubiste plutôt que période bleue ou rose si vous voyez ce que je veux dire.

Inconvénients : le modèle peut s'énerver quand décidément il n'y arrive pas. Tout est fait selon son goût, qui n'est pas nécessairement le nôtre : "non, je te dis que je ne mangerais pas avec deux cuillères à soupe mon entrecôte frites !". La découverte du tout-tout-seul se solde globalement par des bêtises, ambiance "tiens y a de l'eau partout, c'est normal le petit a essayé de se servir tout seul" ou "il a déroulé le papier toilettes et mis du caca plein ses doigts en essayant de s'essuyer tout seul à même pas 2 ans". La parlotte n'est pas son fort, il dit le strict minimum, ce qui se révèle très peu puisqu'il manifeste le moins possible son besoin d'aide. Du coup, le jour où il a quelque chose à dire, ça l'agace qu'on ne le comprenne pas. Le petiot est de toute façon plus nerveux et plus pêchu que son confrère. Avec ce spécimen, c'est plutôt l'éloge de la brièveté de la vie, vous vous dites sans cesse "ah bon ? Déjà ?".

Ce combat a été mon lot quotidien un bon moment mais en grandissant la tendance s'inverse... un peu ! Globalement, celui qui met la table, prépare son tapis de bain et enlève le premier ses chaussures dans l'entrée, c'est p'tit Deuz tandis que celui qui est plus posé, calme, concentré (quand il veut), avec des remarques percutantes en lien direct avec son sens de l'observation, c'est Neumbeurre Wan. 

Des bébés-enfants jour et nuit chez vous aussi ? 
Bon mercredi à tous et à très vite !

2 commentaires:

  1. Chez nous la donne est brouillée ! j'ai des filles qui alternent calme/bêtise, je fais seule/assistée, je marche/je VEUX ma poussette. Les filles s'échangent les rôles par phase et ne nous préviennent même pas !!!

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    1. Elles pourraient au moins avoir la décence de vous prévenir, sinon c'est sournois ! ^^ Depuis quelques temps, les rôles ne sont plus aussi marqués que cela chez nous non plus, mais il reste tout de même une base en arrière-fond, je trouve, hiiii !

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