vendredi 22 juin 2012

De l'éducation

Et voilà, c'est plus fort que moi, il faut que je parle de sujets qui fâchent. L'éducation, l'éducation, est-ce un sujet, Messieurs-dames, pour une mère qui rit ? Eh bien, à vrai dire, j'ai envie de dire oui ! Pourquoi ? Bah, parce que... C'est sybillin, je sais bien. C'est tout moi ! 

Mes 2 loulous qui sont en train de subir un traumatisme irrémédiable.

Alors l'éducation, vaste sujet. Quelle est la meilleure ? Quels sont les techniques à employer et comment être un parent parfait ? 
Bien essayé, cher(e) lecteur-trice, mais ce n'est pas moi qui vais te donner les réponses (bien au contraire). En revanche, si tu surfes un peu sur la toile pour trouver des réponses à tes questionnements (je te donne un bon point, c'est très bien d'être un parent qui se remet en question), tu apprendras que : les enfants ont besoin de limites pour bien évoluer et se sentir en sécurité, mais que pour ce faire, la fessée, c'est pas bien (vilain tortionnaire) et la punition, c'est pas mieux (pervers psychologique, va). Oui, tu apprendras que crier et t'énerver après tes enfants, c'est mal, c'est très mal ! Quand tu agis comme ça, premièrement tu crées des blessures invisibles à ton enfant, ce petit être fragile et sans défense qui ne demande naïvement que ta protection et deuxièmement, tu es un parent défaillant et maladroit. Et ça, ce n'est pas bien du tout ! Evidemment, tu t'en doutes, moi j'ai totalement basculé du côté obscur. Oui, j'avoue, je le confesse même, je suis une perverse psychologique ! Je menace, je punis, je compte jusqu'à trois et je mets au coin. Heureusement, je ne mets pas de fessée, enfin plus. Wan en a pourtant reçu trois, de différents types : 1) la fessée comme punition. Zéro résultat chez nous, ça n'a que le don de l'énerver davantage ; 
2) la fessée de désespoir, celle dont on sait qu'elle ne servira à rien mais qui tombe parce qu'on est désespéré (oui, oui, parce que ce que ne te disent pas les blogs et sites de l'éducation toute douce, c'est que parfois être parent, c'est être désespéré et ce malgré la batterie de techniques anti-crise qu'ils cherchent à t'enseigner), chez nous elle est arrivée avec la crise des 2 ans 2 mois et 4 jours ; 
3) la fessée de peur, celle qui tombe quand ton enfant te fait une frayeur monumentale, par exemple, quand il manque de mettre le feu à ton appartement en pleine nuit (ça sent le vécu, n'est-ce pas ?). 
Hormis, ces 3 cas exceptionnels, moi, je suis de celles qui punissent et qui crient le cas échéant. Et, sais-tu, lecteur-trice, le plus bizarre dans cette histoire ? Je ne me sens ni défaillante, ni maladroite. 
On m'explique qu'il y a diverses techniques pour éviter la punition et l'énervement - techniques que j'emploie en partie d'ailleurs, avec la plus célèbre d'entre toutes, la fameuse diversion. Je dis oui, oui, oui à tout cela. En revanche, je refuse qu'on me dise que mes réactions vives, ma capacité à m'opposer à mes enfants ou mes énervements  sont des défaillances ou des maladresses. Je refuse que l'on m'explique que je blesse profondément mes enfants (sans le faire exprès, merci tout de même de me donner cette excuse), que je leur crée des traumatismes irrémédiables - comme l'on fait mes parents, les parents de mers parents, les parents des parents de mes parents (bouh encore une clique de gros méchants ceux-là) - et que je dois arrêter pour le bien de mes enfants.
C'est vrai, je ne suis ni psychologue, ni pédiatre, ni psychiatre, je ne suis qu'une maman (avec un soupçon de bon sens) et j'élève mes enfants humainement. Oui humainement, c'est bien le nerf de la guerre. Je ne suis pas un robot, je n'ai pas un capital patience (un hôpital patience pour reprendre Wan) inépuisable. Oui, je crie, oui, je me fâche et par la même, je me révèle dans toute mon humanité à mes fils. Parce que c'est cela un être humain, un mélange de sentiment, un mélange de réaction et non pas une bloc de calme et de détente qui ne connait d'autres émotions que la joie et la tranquillité. Evidemment, je ne suis pas en train de dire que je crie hystériquement du matin au soir, ça ne serait pas plus humain que le contraire. 
Alors, alors, ça c'est fait. Il me reste donc sur les bras, la punition et les traumatismes que j'occasionne. Eh oui, la punition serait apparemment l'arme des faibles et montrerait à mes enfants que je suis à bout d'arguments. Une nouvelle fois, je m'insurge. Non, je ne suis pas à bout d'arguments (je suis plutôt du genre à ne pas lâcher le bout de gras quand il est question d'argumenter) et oui, c'est à nouveau une manière pour moi d'apprendre à mes enfants (Wan pour l'instant car Deuz est encore petit) la vie dans notre monde. C'est peut-être ultra-réactionnaire, j'assume tant pis, mais la punition chez nous est fortement liée à la notion de mérite. Wan sait qu'il n'est pas puni de manège parce qu'il a poussé son frère, renversé son verre intentionnellement ou répondu à son papa. Non, Wan est puni de manège pour une attitude globale, parce que j'aime à penser et à lui enseigner que dans la vie s'il on a la bonne attitude, les bonnes choses vous arrivent et les gens qui vous entourent sont bienveillants, tandis que si vous êtes infectes, vous vous retrouverez seuls et malheureux. Bon, d'accord, en vrai ce n'est pas aussi manichéen mais j'ai bien le droit de croire en un monde de droit et de justice, dites donc ! 
Quant aux blessures, aux traumatismes (le mot n'est pas exagéré du tout, je trouve), que dire ? Sans doute, est-ce parce que je ne suis qu'une vilaine, vilaine, perverse psychologique, mais j'ai toujours pensé que nous nous construisons aussi bien grâce à nos bonheurs que grâce à nos blessures. Si mes enfants arrivent à l'âge adulte avec pour toutes blessures dans leur bagage, quelques cris, quelques claques sur les fesses et quelques punitions mal digérées, j'estimerais que la vie a été douce jusque là pour eux et qu'ils ont toutes les chances d'être des adultes équilibrés, heureux mais conscients que la vie n'est pas toujours simple et facile, que vivre en société, c'est accepter de supporter les émotions, mêmes dures, des autres. 

Evidemment, je ne prône pas et je ne prônerais jamais la violence comme schéma éducatif, mais je prône la déculpabilisation, le bon sens et l'humanité des parents. 

A toutes les mamans, à tous les papas qui crient, qui punissent, qui mettent au coin ou qui mettent une petite fessée, parfois, j'écris : non, vous n'êtes pas parfait(e)s, peut-être n'est-ce pas la meilleure solution face à la situation rencontrée, mais oui vous êtes humain(e)s et c'est bien le mieux pour votre enfant. 

Bonne réflexion à tous et à très vite !

12 commentaires:

  1. coucou!
    Et merde! Moi aussi je suis une perverse psychologique... Bah tant pis, je ne suis pas une mère parfaite et heureusement!
    Là à l'instant, Minipoupe vient de renverser touttttte sa brique de jus d'orange (en le faisant bien exprès)! Hop punis! Je l'avais prévenue 3 fois pourtant!!
    Bonne journée:

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    1. Bouhhh la vilaine perverse ! Faut la comprendre Minipoupe, c'est tellement intéressant de créer une nouvelle oeuvre magistrale à grand coup de giclées de jus d'orange, mouarf mouarf ! C'est pas bien mais c'est pas grave, on se soutiendra mutuellement en mères imparfaites que nous sommes sommes. Bonne nuit !

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  2. Ben je commente mais j'ai rien à ajouter en fait!!!^^
    Merciiiiii!!!! Moi non plus je ne culpabilise pas pour ça, comme tu dis, si mes enfants arrivent à l'âge adulte avec pour seul "traumatisme" celui d'avoir été cadré, puni, etc. ça sera plutôt positif!!!!!!!!

    Et puis ce mot "traumatisme" pour une fessée qui tombe une fois tous les 36 du mois, ou pour une mise au coin ou autre, ça me fait limite rigoler quand même....

    Sont sympas ces gens qui prônent la sérénité, la zénitude, le sacro-saint dialogue (va dialoguer avec une gamine de 4 ans en pleine crise qui de toute façon est hermétique à tout ce qu'on dit??), mais qu'ils aillent faire un tour du côté des pays où mon ours a été envoyé plusieurs fois, ils verront ce que représente un réel traumatisme!!

    Ils n'ont qu'à demander aux enfants qui ont vu leur papa rentrer entre 4 planches, aux enfants de ces 2 femmes gendarmes tuées il y a quelques jours, à tous ces enfants que la vie maltraite vraiment....Là oui on peut parler de traumatisme.... Une fessée, une punition, ça peut marquer, mais si c'est expliqué, (je ne parle pas des enfants maltraités hein!!!!!!!!!), ça ne traumatise pas, faut arrêter le délire!!!!!

    Bref j'avais pas dit que j'avais rien à ajouter moi???????

    Merci pour cet article, partagé sur Facebook of course!!!

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    1. Bah dis donc, qu'est-ce que ça aurait été si tu avais eu quelque chose à dire, héhé ! Exprime-toi donc, y a pas de souci. Je ne peux que dire "oui" à tout ce que tu ajoutes, il y a en effet des traumatismes bien plus grand à mes yeux, je pense tout comme toi.
      Nan y a quand même un truc qui me chiffone dans ton com', c'est cette histoire de gamine qui fait une crise à 4 ans ?! Comment ça, ça continue à 4 ans, mais on m'aurait menti, quand donc que ça s'arrête ? Jamais ? Grumpf !!! Punaise et le traumatisme des parents quand est-ce qu'on en parle !!!
      A très vite !

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  3. J'adore et suis en total accord avec toi !!! à 100 % même plus ! lol
    j'ai d'ailleurs fait un article y'a un bout où j'étais carrément énervée pour le coup lol peut-être trop car j'ai fait des rayures partout c'est ici si ça te dit : http://ciceroncpakre.blogspot.fr/2012/05/parce-que-yen-marre-de-vouloir-nous.html
    bon j'étais pas trop au point dans mon écriture, j'ai pas trop équilibré le rayé du pas rayé alors faut réussir à suivre mais bon, tu peux lire l'article en oubliant ce qu'il y a de rayé, ça changera rien lol
    bises ,bonne soirée et merci beaucoup de cet article ! :)

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    1. Mais de rien, ça fait du bien de temps en temps de dire ce qu'on a en travers de la gorge. Je m'en vais lire ton article dès demain, parce que là faut quand même que je songe à me coucher, nom d'une pipe ! Bonne nuit !

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  4. Je ne suis pas encore concernée par les méandres de l'éducation mâtinée de punitions mais de prime abord je me range à ton avis. Tous ces avis semblent émis pas des professionnels qui n'ont pas eu d'enfants ou alors qui ont été largement "suppléés" dans leur rôle de parents!
    Difficile de ne pas avoir de réactions ô combien humaines face aux enfants. Pour autant ils n'en seront pas traumatisés.Il ne s'agit pas d'une fessée par jour avec hurlements hystériques quotidiens...

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    1. Euh nan, je confirme, parce que je tiens à ma voix moi, hihi ! Nan sans rire, le pire c'est que je suis d'accord dans le principe avec l'idée de trouver des solutions pour ne pas être toujours dans l'affrontement avec son enfant, on doit s'évertuer à être de bons parents et apprendre à gérer nos émotions. M'enfin quand même un peu de mesure ! Si de temps en temps, je beugle un grand coup dans la maison, ça calme mon monde (ça calme même ma voisine, si ça se trouve), ça calme mes nerfs, je ne vais pas ensuite m'auto-flageller pour ça !
      Il est vrai que tu n'en es pas encore là avec ta sucrette, un seul mot d'ordre : profites en bien, c'est l'âge d'or du bébé !

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  5. De toute façon, l'éducation parfaite n' EXISTE Pas !! il faut s'ôter cela de l'esprit ! On fait comme on peut, avec notre vécu, notre caractère, avec nos enfants, tous différents, donc tellement de façon différentes d'élever, d'éduquer, d'être obéi ! Il y a fessée et fesse, si elle revient tous les jours, peut-être qu'il faut se poser des question, évidemment,sinon, je dirai que cela arrive......car on est que des parents, avec nos "faiblesses" ! haha Moi, je suis un peu des deux, des trois alors, fessées, punitions et cris ! En même temps, dans la vie, on a pas toujours tout ce qu'on veut quand on veut et je pense qu'il faut leur expliquer, d'une manière ou d'une autre........les fessées, c'est mon 3ème qui en a eu le plus,mais c'est un rebelle, qui va te pousser à bout , car avant d'en arriver là, on a tout essayer ! mais il n'en a pas souvent, mais c'est arrivé ! en grandissant, il n'en ont plus..... je pense que ça fait un moment, mais c'est toujours en suspends ! En grandissant, c'est différent, mais j'avoue qu'une gifle est déjà partie, quand du haut de ses 13 ans, il te maintient son mensonge et te répond effrontément (alors que ce n'est pas comme ça que tu l'élèves!) , que tu lui laisses plusieurs chances de dire la vérité , oui, là, elle est partie (ça sent le vécu aussi, hein?!!)! Mais quoiqu'il arrive, dans notre éducation, il y aura eu des failles, car les enfants ne voient pas les choses comme nous, et vice versa, et je me répète, l'éducation type et parfaite n'EXISTE pas !!
    J'avais une "amie" qui disait toujours (quand elle n'avait pas d'enfant) que jamais, au grand jamais elle en donnerai de fessée avec tous les justificatifs possibles pour ne pas en donner, et bien maintenant, elle sait très bien les donner ces fessées ...... on ne peut jamais être sûre de rien !

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    1. L'éducation parfaite n'existe pas parce que les parents et les enfants parfaits n'existent pas. D'ailleurs, si les gens parfaits existaient, qu'est-ce qu'ils seraient chiants !!!

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  6. Bravo, pas grand-chose à rajouter ! ici le schéma est similaire: j'explique, je préviens, je me fâche, je préviens, je mets au coin, et si après tout ça il y a un gros manque de respect et/ou provoc', ben c'est fessée ! n'appelle pas la ddass, hein ? par an ça doit faire 4 ou 5 fessées par an ! et les filles n'ont pas l'air trop traumatisées !!!

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    1. Je me tâte, la ddass/pas la ddass/la ddass/pas la ddass, mouhahaha ! Franchement, la vie n'est pas pavée de roses et on ne peut pas faire tout et n'importe quoi, c'est aussi à nous de leur apprendre et parfois ça ne se fait pas dans le calme et l'harmonie (aoummmmmm ai-je envie d'ajouter) et c'est pas grave !!!
      Euh non, tes filles n'ont pas l'air traumatisées, je confirme héhé !

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